Préoccupations environnementales des Français - Synthèse des connaissances en 2022

Entre 2010 et 2021, le réchauffement de la planète s’est largement imposé comme la principale préoccupation environnementale des Français (+ 22 points). Ce sujet devance désormais nettement les catastrophes naturelles et la pollution de l’air. Alors que les inquiétudes liées à la pollution des milieux aquatiques et à l’augmentation des déchets ménagers ont eu tendance à décliner au cours de la décennie écoulée, les préoccupations en matière de biodiversité ont plutôt progressé entre 2016 et 2018.

Évolution des préoccupations environnementales des Français
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Note : la question posée était : « Parmi les problèmes suivants liés à la dégradation de l'environnement, quels sont les deux qui vous paraissent les plus préoccupants ». Le graphique présente exclusivement le premier choix des enquêtés.
Champ : France métropolitaine.
Source : SDES, plateforme Environnement de l'enquête « Camme » réalisée par l'Insee en novembre 2021

Interrogé sur les problèmes qui les concernent le plus dans leur quartier en matière de qualité de vie ou d’environnement, plus d’un Français sur quatre répond qu’il ne subit pas particulièrement de désagrément (26 %). C’est notamment le cas des Français âgés de 70 ans et plus. Pour les autres, alors que la pollution sonore préoccupe peu les Français d’un point de vue global, le bruit s’impose comme le principal souci de proximité, devant le manque de transports en commun et la pollution de l’air. La question des risques (naturels ou technologiques) est rarement évoquée par les enquêtés car sont ici considérés les impacts subis ou perçus quotidiennement sur leur cadre de vie.

Évolution des problèmes environnementaux de proximité
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Note : la question posée était : « Parmi les problèmes suivants, quels sont les deux qui concernent le plus votre quartier ? ». Le graphique présente exclusivement le premier choix des enquêtés.
Champ : France métropolitaine.
Source : SDES, plateforme Environnement de l'enquête « Camme » réalisée par l'Insee en novembre 2021

En 2021, les désagréments liés au bruit et au manque de transports en commun progressent, tandis que ceux liés à la pollution de l’air baissent notablement pour la seconde année consécutive. Les problèmes liés aux nuisances sonores, à la pollution atmosphérique et à la détérioration du cadre de vie sont essentiellement cités par les enquêtés résidant dans les grandes métropoles. Inversement, le manque de transports en commun est un problème évoqué principalement dans les territoires ruraux où la densité de population est faible.

En 2021, plus de deux Français sur trois considèrent que les pesticides et la pollution atmosphérique représentent un risque élevé ou très élevé pour la population française. La pollution de l’air semble toutefois susciter moins d’appréhension que par le passé. Comme les années précédentes, les pollutions qui affectent l’eau et les sols font partie des risques environnementaux que les enquêtés jugent les plus menaçants. En revanche, les craintes à l’égard de l’industrie nucléaire semblent moins importantes que par le passé. En 2018, plus de la moitié des Français estimait que les risques liés aux déchets radioactifs et aux centrales nucléaires étaient élevés ou très élevés. Trois ans plus tard, ce niveau d’appréhension a respectivement baissé de 11 et 15 points. À l’inverse, la perception des risques associés aux activités chimiques (installations et déchets) reste assez élevée en 2021.

Perception des risques environnementaux par les Français, en 2021
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Notes : la question posée était : « Dans chacun des domaines suivants, considérez-vous que les risques pour les Français en général sont très élevés, élevés, moyennement élevés, faibles ou quasi nuls ? » ; données collectées du 15 au 22 novembre 2021.
Champ : France métropolitaine.
Source : IRSN, baromètre 2022 sur la perception des risques et de la sécurité par les Français

Depuis quelques années, la perception des risques liés aux inondations a considérablement évolué : entre 2011 et 2021, la part des enquêtés jugeant ce risque comme élevé ou très élevé est ainsi passée de 32 à 60 %. Par ailleurs, les perturbateurs endocriniens et les nanoparticules ont atteint fin 2021 un niveau historiquement haut. Moins connue du grand public, la question du radon dans les habitations semble pour sa part susciter une moindre méfiance de la part de la population.

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