Les vacances sont des périodes privilégiées pour découvrir des territoires et pratiquer certaines activités sportives ou de loisirs. Les afflux de population occasionnés par le tourisme et les aménagements qu’ils entraînent ont toutefois nécessairement un impact sur les ressources et les milieux naturels. Les déplacements touristiques contribuent aux émissions de gaz à effet de serre, le développement d’infrastructures et d’équipements touristiques accroît l’artificialisation des sols et la fragmentation des milieux naturels. Localement, la concentration saisonnière et spatiale des touristes entraîne également, ponctuellement, une pression accrue sur les ressources.
Atlas environnemental des stations de ski et des communes supports de stations
AccrocheLes territoires de montagne sont les premiers témoins des effets du changement climatique : dégradation du permafrost, recul des glaciers, diminution de l’enneigement, augmentation des risques naturels, etc. Les communes ayant développé une activité axée sur le tourisme de neige sont aujourd’hui confrontées à la question de l’adaptation aux conséquences du changement climatique. Cet enjeu s’ajoute aux problématiques environnementales que connaissent les destinations touristiques attractives situées dans des espaces naturels : accentuation de la pression sur les ressources provoquée par les pics de fréquentation, artificialisation des sols liée à la construction d’hébergements touristiques et d’infrastructures de loisirs, pression sur la biodiversité dans les espaces, gestion complexe de l’assainissement, etc. L’atlas environnemental des stations de ski et des communes supports de stations étudie ces problématiques et fournit, pour chaque massif, des données de synthèse.L’eau dans les stations de ski : une ressource sous pression
AccrocheEn montagne, la demande en eau s’accroît ponctuellement dans les stations de ski en période hivernale, sous l’effet des pics de fréquentation touristique. La satisfaction des demandes liées à ces afflux saisonniers de population (hébergement, restauration...) se cumule aux besoins quotidiens des populations locales. Confrontées à une baisse tendancielle de l’enneigement naturel, sous l’effet du changement climatique, les stations ont de plus en plus recours à l’enneigement artificiel. Or l’hiver, les cours d’eau, en période d’étiage, sont au plus bas. Ces pressions sur l’eau peuvent entraîner une tension sur la ressource et des conflits d’usage. L’assainissement des eaux usées peut également s’avérer complexe en zone de montagne, les variations de population entraînant un accroissement ponctuel des volumes d’eaux usées à traiter.La fonction touristique des territoires : facteur de pression ou de préservation de l’environnement ?
AccrocheEn 2015, la France, première destination mondiale, a accueilli plus de 84 millions de touristes. Concentrée dans le temps et dans l’espace, cette arrivée massive, et la variation démographique qu’elle entraîne, exercent inévitablement des pressions sur l’environnement.
Or, la qualité de l’environnement et la préservation des espaces naturels contribuent à l’attractivité des sites touristiques. Des initiatives se développent donc afin de s’orienter vers une gestion durable et équilibrée du tourisme.Près de 300 000 hectares mobilisés par les stations de ski au cœur d'espaces naturels
AccrocheEn 2017, l’emprise au sol des stations de ski, estimée par le Service des données et études statistiques (SDES),couvre une surface de près de 300 000 hectares. Bien que réparties sur l’ensemble des massifs métropolitains, elles sont particulièrement présentes dans les massifs de haute montagne, en particulier dans les Alpes. Les stations de ski étant construites, par essence, au sein d’espaces naturels, les aménagements qu’elles engendrent ne sont pas sans impact sur l’occupation du sol. Le taux d’imperméabilisation des sols y est supérieur à la moyenne des communes de montagne. Par ailleurs,les nombreuses interactions avec des aires protégées et des espaces naturels remarquables impliquent une vigilance particulière concernant la biodiversité environnante.