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Chiffres clés des énergies renouvelables - Édition 2022
Septembre 2022

Objectif 2030 et situation actuelle de la France

Part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie

p : données provisoires susceptibles d'être révisées.
Note : l'objectif 2020 est issu de la directive 2009/28/CE et remis à la Commission européenne à l'été 2010. L'objectif 2030 est issu de la loi relative à l'énergie et au climat de 2019.
* À partir de 2021, la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie est calculée à partir de la directive (UE) 2018/2001. Le changement de méthodologie est matérialisé par la droite noire verticale.
Champ : métropole et DROM.
Source : calculs SDES

Avec 339 TWh, les énergies renouvelables représentent 19,3 % de la consommation finale brute d'énergie en 2021, soit une progression de 10 points depuis 2005. Cette hausse résulte principalement de l'augmentation importante de la consommation finale brute d'énergies renouvelables, conséquence des investissements réalisés pour en favoriser le développement, et, dans une moindre mesure, d'une baisse globale de la consommation finale brute d'énergie.

La loi relative à l'énergie et au climat de 2019 fixe pour la France un objectif de 33 % d'énergie produite à partir de sources renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie en 2030.

Part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie par filière

p : données provisoires susceptibles d'être révisées.
* Solaire photovoltaïque, énergies marines et électricité à partir de biomasse et de géothermie.
** Solaire thermique, géothermie et biogaz.
*** À partir de 2021, la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie est calculée à partir de la directive (UE) 2018/2001. Le changement de méthodologie est matérialisé par la droite noire verticale.
Lecture : dans le cadre de la loi relative à l'énergie et au climat de 2019, la France a pour objectif d'atteindre en 2030 une part de 33 % d'énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie. En 2021, cette part s'élève à 19,3 %. Les productions hydraulique et éolienne sont normalisées après lissage sur respectivement quinze et cinq ans.
Source : calculs SDES

La consommation finale brute d'énergies renouvelables atteint 339 TWh en 2021, contre 179 TWh en 2005, soit une augmentation de 89 %. Les principales filières renouvelables restent la biomasse solide pour la chaleur et l'hydraulique pour l'électricité. Leur prédominance s'atténue depuis 2005, du fait du développement d'autres filières, comme les biocarburants, les pompes à chaleur et l'éolien.

Évolution de chaque filière entre 2005 et 2021

* Y compris déchets urbains renouvelables.
Note : pour l'éolien, et compte tenu des modalités de calcul spécifiées par la directive (UE) 2018/2001, la consommation finale brute (production brute normalisée) s'est accrue de 37 TWh entre 2005 et 2021.
Source : calculs SDES

Entre 2005 et 2021, la consommation finale brute d'énergies renouvelables, au sens de la directive européenne, s'est accrue de 160 TWh. Plus de 85 % de cette augmentation est liée au développement des biocarburants, de la biomasse solide, des pompes à chaleur et de l'éolien. Du fait de la répétition d'épisodes de faible pluviométrie dans les années 2000, la contribution de l'hydraulique est a contrario négative.

Consommation finale brute d'énergies renouvelables
par filière : bilan

En TWh

Réalisé

Évolution

2021p/2020

****

2005

2019

2020

2021p

Ancienne méthodologie

Nouvelle méthodologie

Consommation finale brute d'énergies renouvelables
pour le calcul de l'objectif global (A) + (B) + (C)

178,8

307,7

308,7

337,3

338,5

9 %

Électricité : total (A)

71,2

113,9

119,8

123,5

3 %

Hydraulique renouvelable normalisé

66,1

59,8

60,8

59,9

-1 %

Éolien normalisé

1,1

32,5

36,0

38,3

6 %

dont éolien terrestre

1,1

32,5

36,0

38,3

6 %

dont éolien offshore

0,0

0,0

0,0

0,0

-

Solaire photovoltaïque et à concentration

0,0

12,2

13,4

15,1

13 %

dont photovoltaïque

0,0

12,2

13,4

15,1

13 %

dont thermodynamique

0,0

0,0

0,0

0,0

-

Énergies marines

0,5

0,5

0,5

0,5

0 %

Géothermie électrique

0,1

0,1

0,1

0,1

0 %

Biomasse solide et déchets urbains renouvelables

2,9

6,1

6,1

6,3

3 %

Biogaz

0,5

2,7

2,9

3,2

10 %

Chaleur (et froid) : total (B)

100,7

156,6

158,1

180,9

179,2

14 %

dont réseaux de chaleur et de froid

nd

13,4

13,3

nd

nd

Solaire thermique

0,6

2,2

2,3

2,4

4 %

Géothermie thermique

1,2

2,3

2,3

2,3

0 %

Pompes à chaleur

2,4

33,3

37,3

42,1

13 %

Biomasse solide et déchets urbains renouvelables

96,0

113,7

107,8

123,8

15 %

dont consommation de bois des ménages

77,1

75,0

69,4

81,1

17 %

Biogaz

0,6

4,2

5,4

7,2

34 %

Biocarburants hors transport (bioGnR)

0,0

3,0

3,1

3,2

nd

-

Biocarburants hors transport (bioGnR issu de sources non alimentaires*)

nd

nd

nd

nd

0,2

-

Minoration des biocarburants conventionnels**

0,0

- 2,0

0,0

0,0

-

Froid renouvelable

nd

nd

nd

nd

1,2

-

Carburants : total (C)

6,9

37,2

30,8

32,9

35,8

7 %

Bioéthanol

1,2

7,6

6,5

8,2

27 %

Biodiesel

5,7

29,6

24,3

24,7

2 %

BioGnR issu de sources alimentaires

nd

nd

nd

nd

2,9

-

Autres (biogaz, huiles végétales)

-

0,0

0,0

0,0

-

Réalisé

Évolution

2021p/2020

****

2005

2019

2020

2021p

Ancienne méthodologie

Nouvelle méthodologie

Consommation finale brute

dans le secteur des transports (C) + (D) + (E)

10,4

47,0

40,0

43,0

38,4

7 %

Carburants renouvelables (C)

6,9

37,2

30,8

32,9

7 %

Électricité renouvelable dans les transports (D)

1,4

3,1

2,7

3,3

2,1

21 %

dont transport ferroviaire

1,4

2,6

2,2

2,7

1,8

21 %

dont transport routier

-

0,1

0,1

0,2

0,1

19 %

dont autres modes de transport

-

0,4

0,3

0,4

0,2

19 %

Bonifications*** (E)

2,1

6,7

6,6

6,9

3,4

4 %

p : données provisoires susceptibles d'être révisées.
nd : non disponible.
Lecture : l'ancienne méthodologie de calcul du taux d'énergies renouvelables est décrite dans la directive 2009/28/CE.
La nouvelle méthodologie décrite dans la directive 2018/2001 (UE) s'applique pour la première fois en 2021.
* Avant 2021, d'après la directive 2009/28/CE, le bio GnR est comptabilisé dans le numérateur chaleur. À partir de 2021, d'après la directive (UE) 2018/2001, le bio GnR issu de sources non alimentaires est comptabilisé dans le numérateur chaleur et le bio GnR issu de sources alimentaires dans le numérateur transport.
** La directive 2009/28/CE prévoit que l'utilisation des biocarburants conventionnels (fabriqués à partir de cultures utilisables pour l'alimentation humaine ou animale) soit plafonnée à 7 % de la consommation finale d'énergie dans les transports. Cette limite ayant été atteinte en France en 2018 et 2019, il en résulte une minoration de la quantité des biocarburants pris en compte pour le calcul de la part EnR.
*** Des bonifications sont prévues par la directive dans les transports pour les biocarburants de seconde génération et l'électricité consommée par les véhicules électriques et le transport ferroviaire. Elles interviennent uniquement pour le calcul de l'objectif d'énergies renouvelables dans la consommation du secteur des transports.
**** Les évolutions sont calculées à méthodologie constante (ancienne méthodologie).
Source : calculs SDES

NB : le lecteur intéressé par le thème pourra trouver davantage d'informations dans le Datalab sur le suivi de la directive (UE) 2018/2001 sur les énergies renouvelables.

Évolution de la part des énergies renouvelables
dans la consommation finale brute par usage

Note : à partir de 2021, la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie est calculée à partir d'une nouvelle méthodologie définie dans la directive (UE) 2018/2001. Le changement de méthodologie est matérialisé par la droite noire verticale.
Source : calculs SDES

En 2021, la part des énergies renouvelables s'élève à 24,4 % dans la consommation d'électricité, à 24,4 % pour la chaleur et le froid et à 7,9 % dans les transports.

Depuis 2005, la progression des énergies renouvelables a été soutenue pour chacun de ces usages : à méthodologie constante, la part des énergies renouvelables s'est accrue de 11 points dans l'électricité, de 13 points dans la chaleur et le froid et de 7 points dans les transports.

La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte de 2015 et celle relative à l'énergie et au climat de 2019 ont fixé des objectifs pour chacun de ces usages à l'horizon 2030. La part des énergies renouvelables en 2030 devra ainsi représenter au moins 38 % de la consommation finale de chaleur et au moins 15 % de la consommation finale de carburant. Enfin, la part d'énergies renouvelables dans la production d'électricité, qui s'élève à 24,4 % en 2021, devra atteindre au moins 40 % en 2030.