datalab
Chiffres clés du climat
France, Europe et Mondeédition 2021

Empreinte carbone et émissions territoriales

Deux méthodes complémentaires permettent d’apprécier les pressions d’un pays sur le climat :

  • les inventaires nationaux qui calculent des quantités de GES physiquement émises à l’intérieur du pays (approche territoriale) par les ménages (voitures et logements) et les activités économiques (consommation d’énergie fossile, procédés industriels et émissions de l’agriculture). Les données issues des inventaires, élaborés chaque année pour répondre aux normes de la CCNUCC, sont les plus courantes et celles actuellement privilégiées pour le suivi des politiques nationales et les comparaisons internationales ;
  • l’empreinte carbone qui est un calcul des GES induits par la demande finale intérieure du pays (consommation finale et investissements). L’empreinte est constituée par les émissions directes des ménages (logements et voitures), les émissions de la production nationale (hors exportations) et les émissions des activités économiques étrangères dont la production est destinée aux importations du pays.

Comparaison de l’empreinte carbone et de l’inventaire national en 2016

Note : l’empreinte carbone et l’inventaire national portent sur les trois principaux gaz à effet de serre (le CO2, le CH4 et le N2O) ; données non corrigées du climat.
Champ : métropole et Drom (périmètre Kyoto).
Méthodologie : l’estimation de l’empreinte en 2016 se fonde sur un calcul détaillé intégrant notamment les données des tableaux entrées-sorties. Cette estimation a été révisée à la baisse par rapport à l’« estimation provisoire » de l’année précédente, fondée sur une extrapolation des données 2014.
Sources : Citepa ; Eurostat ; Insee ; Douanes ; AIE ; FAO. Traitement : SDES, 2020

Le niveau de l’empreinte française est sensiblement supérieur à celui de l’inventaire (52 % de GES en plus dans l’empreinte en 2016). Les émissions affectées aux importations représentent 51 % de l’empreinte carbone. Les émissions associées aux exportations représentent 28 % de l’inventaire.

Comparaison internationale des émissions de CO2 dues à la combustion d’énergie selon les approches

Note : l’empreinte porte ici sur le CO2 uniquement.
Sources
 : I4CE, 2020, à partir de Global Carbon Budget 2019 et Banque mondiale, 2020

Entre 1990 et 2017, les émissions de CO2 liées à la combustion d’énergie de l’OCDE ont progressé de 5 % selon l’approche territoire et de 10 % selon l’approche empreinte. Sur cette période, elles ont diminué de 21 % dans l’UE à 28 suivant l’approche territoire et de 15 % suivant l’approche empreinte. En revanche, elles ont triplé en Chine, quelle que soit l’approche.

En 2017, les émissions par habitant en Chine étaient presque équivalentes à celles de l’UE à 28 selon l’approche territoire (environ 7 t CO2/hab/an). En revanche, selon l’approche empreinte, les émissions par habitant sont 20 % plus faibles en Chine que dans l’UE à 28, et plus de 40 % plus faibles que la moyenne de l’OCDE (6 t CO2/hab/an en Chine, contre 8 t CO2/hab/an dans l’UE et 11 t CO2/hab/an en moyenne dans l’OCDE.)