datalab
Bilan énergétique
de la France pour 2020
janvier 2022

Annexes méthodologiques

annexe 1 : Principes méthodologiques et sources

Le bilan de l’énergie comprend un bilan physique et un bilan monétaire, établis de manière cohérente entre eux. Une méthodologie détaillée d’élaboration du bilan est publiée sur le site internet du SDES. En sont rappelés ici les principaux éléments.

Bilan physique

Le bilan physique retrace un équilibre comptable entre les approvisionnements d’une part et les emplois de l’énergie d’autre part. Les approvisionnements sont :

  • la production primaire ;
  • les importations, nettes des exportations ;
  • les variations de stocks (positives pour un déstockage ou négatives pour un stockage) ;
  • les soutes maritimes et aériennes internationales, qui apparaissent avec un signe négatif, n’étant pas considérées comme une consommation d’énergie primaire de la France.

Le total des approvisionnements correspond à la consommation primaire. À l’écart statistique près, il est égal à la somme des emplois, qui comprennent :

  • les pertes de transformation d’énergie ;
  • les pertes de transport, distribution et stockage d’énergie ;
  • la consommation propre d’énergie de la branche énergie (hors l’énergie qu’elle transforme) ;
  • la consommation finale à usage énergétique ;
  • la consommation finale à usage non énergétique.

Les formes d’énergie suivantes sont distinguées : charbon, pétrole brut, produits raffinés, gaz naturel, énergies renouvelables et déchets, chaleur nucléaire, électricité, chaleur commercialisée. Des informations peuvent en outre être données à un niveau de détail plus fin pour des sous-catégories du charbon, des produits pétroliers ou des énergies renouvelables.

La méthodologie du bilan obéit aux recommandations du manuel sur les statistiques de l’énergie coédité par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et Eurostat (dont la dernière édition date de 2005). Sa présentation est alignée sur celle de l’AIE. À noter toutefois que certaines consommations finales, notamment celles à usage militaire, sont considérées ici comme relevant du secteur tertiaire alors qu’elles devraient être « non affectées » suivant les recommandations internationales. Par ailleurs, la chaleur extraite de l’environnement par les pompes à chaleur est prise en compte ici, comme c’est le cas également dans les bilans élaborés par Eurostat mais pas dans ceux réalisés par l’AIE.

Le périmètre géographique couvre, à partir de l’année 2011, la France métropolitaine et les cinq DROM. Les données relatives aux années antérieures sont limitées à la France métropolitaine.

Les données relatives à des agrégats de différentes formes d’énergie sont désormais exprimées en térawattheures (TWh) et non plus en millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep), comme c’était le cas des éditions précédentes. L’unité est également le TWh pour les données relatives à l’électricité, aux énergies renouvelables, aux déchets, à la chaleur et au charbon. Les données relatives au pétrole (brut et raffiné) restent en revanche exprimées en Mtep et celles relatives au gaz naturel en TWh PCS (pouvoir calorifique supérieur), alors que les quantités des autres combustibles et des agrégats sont exprimées en pouvoir calorifique inférieur.

L’élaboration du bilan physique de l’énergie repose principalement sur l’exploitation de données recueillies par le SDES. Celles-ci sont recueillies d’une part dans le cadre d’enquêtes statistiques, au sens de la loi de 1951 relative à la statistique publique :

  • enquête sur les produits du charbon dans l’industrie sidérurgique ;
  • enquête annuelle sur la production d’électricité ;
  • enquête annuelle sur les réseaux de chaleur et de froid, dont la maîtrise d’œuvre est assurée par le Syndicat national du chauffage urbain et de la climatisation urbaine ;
  • enquête sur la consommation d’énergie dans la construction en 2015.

Les données sont recueillies d’autre part dans le cadre de collectes prévues par des textes réglementaires. En particulier, les statistiques de consommation de gaz, d’électricité et de produits pétroliers sont construites principalement à partir des données locales annuelles de consommation d’énergie, collectées en application de l’article 179 de la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015 (par l’intermédiaire du Comité professionnel du pétrole en ce qui concerne les produits pétroliers). Sont en outre exploitées des données annuelles sur la pétrochimie ainsi que des données mensuelles recueillies auprès de divers acteurs de l’énergie (raffineurs, importateurs, réseaux de transport et de distribution, etc.).

Ces sources internes au SDES sont complétées par des sources externes. Plusieurs, parmi les plus significatives, sont issues du service statistique public, notamment l’enquête annuelle sur la consommation d’énergie dans l’industrie (EACEI) de l’Insee, l’enquête Logement de l’Insee (pour la consommation de bois des ménages), les statistiques de commerce extérieur du service statistique de la direction générale des douanes et des droits indirects et le réseau d’information comptable agricole du service statistique du ministère de l’Agriculture. D’autres proviennent d’organismes extérieurs à la statistique publique, comprenant notamment l’Ademe (pour les déchets), Observ’er (pour certaines énergies renouvelables thermiques), la CRE (pour le photovoltaïque), la DGEC (pour les biocarburants), FranceAgriMer (pour la production de bioéthanol), le Citepa (pour la consommation non énergétique de gaz) et des observatoires de l’énergie ultramarins. Le partage de la consommation de produits pétroliers entre résidentiel et tertiaire est réalisé à partir de données du Ceren, organisme auquel est déléguée la production de certaines statistiques publiques de consommation d’énergie.

Bilan monétaire

Le bilan monétaire décrit les flux en euros associés aux flux énergétiques présentés dans le bilan physique. Il prend la forme, comme ce dernier, d’un équilibre ressources-emplois. Les ressources monétaires comprennent :

  • la production et les marges de transport, distribution et commercialisation ;
  • les importations, nettes des exportations ;
  • les variations de stocks ;
  • les taxes, nettes des subventions.

À l’écart statistique près, ces ressources sont égales à la somme des emplois, i.e. des consommations des différents secteurs (à usage énergétique ou non).

Le bilan monétaire est établi à partir de l’année 2011 et couvre l’ensemble des principales formes d’énergie faisant l’objet d’échanges marchands (charbon, pétrole, gaz, électricité, chaleur, biocarburants, biométhane, bois). Son champ inclut en particulier l’autoconsommation d’électricité, valorisée au prix moyen d’achat dans le secteur considéré, ainsi que les achats informels de bois mais exclut en revanche l’autoconsommation de bois. Les investissements des consommateurs finaux visant à transformer l’énergie pour leur usage propre (par exemple, chaudières individuelles, pompes à chaleur, chauffe-eau solaires, etc.) sont hors champ.

La dépense nationale associée à une forme d’énergie correspond à la somme de la valeur de la consommation de cette forme d’énergie à usage final et à usage de production d’autres formes d’énergie. La dépense nationale d’énergie correspond à la somme des valeurs des consommations à usage final seulement des différentes formes d’énergie. Elle est inférieure par construction à la somme des dépenses nationales des différentes formes d’énergie, afin d’éviter des doubles comptes liés aux échanges internes de la branche énergie. Par exemple, le gaz consommé pour produire de l’électricité est comptabilisé dans la dépense nationale de gaz, mais est exclu du calcul de la dépense nationale d’énergie : en effet, in fine, le coût correspondant est supporté par les consommateurs d’électricité ; il est donc déjà implicitement pris en compte dans la dépense nationale d’électricité.

Par exception au principe de cohérence entre les bilans physique et monétaire, la dépense des hauts-fourneaux en énergie (nette de la rémunération qu’ils tirent de la revente de gaz de hauts-fourneaux) est considérée dans le bilan monétaire comme une dépense finale, alors que, conformément aux recommandations internationales, la consommation correspondante est considérée comme une consommation de la branche énergie dans le bilan physique.

Du côté des ressources et pour chaque forme d’énergie, le solde entre, d’une part, la dépense totale et, d’autre part, la somme des taxes (nettes des subventions), du solde importateur et des variations de stocks représente la valeur de la production primaire et de marges diverses (de transformation, de transport, de distribution ou de commercialisation suivant les cas). Suivant les sources disponibles par énergie, une désagrégation plus ou moins fine de ces différents éléments est disponible. Concernant les carburants contenant une part bio et une part non-bio (issue de produits pétroliers), il est fait le choix, par convention, d’affecter la totalité des taxes et des marges de distribution aux carburants pétroliers.

L’élaboration du bilan monétaire s’appuie notamment sur les sources suivantes, outre celles mobilisées pour établir le bilan physique :

  • l’enquête semestrielle sur la transparence des prix du gaz et de l’électricité du SDES ;
  • l’enquête sectorielle annuelle de l’Insee sur le champ du transport ;
  • diverses informations issues de documents budgétaires de RTE, d’Enedis, de GRTgaz, de Teréga, de Storengy et de la Commission de régulation de l’énergie ;
  • les prix de marché de gros du gaz observés aux PEG ;
  • l’enquête mensuelle sur les prix des produits pétroliers de l’Insee ;
  • la base sur les prix de vente de produits pétroliers de la DGEC ;
  • l’enquête trimestrielle réalisée par le CEEB sur les prix du bois-énergie ;
  • l’enquête annuelle sur les prix des combustibles bois réalisée par CODA Stratégies pour le compte de l’Ademe.

annexe 2 : Définitions

Chaleur : transfert thermique, au sens physique du terme. Les flux de chaleur considérés dans le présent bilan sont toutefois restreints aux quantités de chaleur vendues (lorsqu’un acteur met en œuvre une combustion pour en utiliser lui-même la chaleur, les flux correspondants sont reportés dans le bilan du combustible brûlé, pas dans celui de la chaleur). La chaleur primaire, d’origine géothermique, aérothermique ou solaire, s’oppose à la chaleur secondaire obtenue en brûlant des combustibles tels que le charbon, le gaz naturel, le pétrole, la biomasse et les déchets.

Charbon : sous sa forme primaire, combustible fossile qui revêt généralement l’aspect physique d’un roc brun ou noir et qui est constitué de matière végétale carbonisée. On distingue le lignite, le charbon sous-bitumineux et la houille, classés par pouvoir calorifique croissant. La houille pouvant être transformée en coke est dénommée « charbon à coke », par opposition au « charbon-vapeur » utilisé pour produire de la chaleur sous forme de vapeur (elle-même pouvant être éventuellement transformée en électricité). Dans le présent bilan, le terme de charbon couvre aussi les produits secondaires, tels que les agglomérés, les briquettes, le coke de cokerie, le goudron de houille, mais aussi les gaz sidérurgiques (gaz de cokerie, de haut-fourneau et de convertisseur à l’oxygène).

Combustible : toute substance pouvant être brûlée pour produire de la chaleur, par réaction du carbone et de l’hydrogène contenus dans la substance combustible avec l’oxygène.

Consommation finale énergétique : consommation d’énergie à toutes fins autres que la transformation, le transport, la distribution et le stockage d’énergie et hors utilisation comme matière première ou pour certaines propriétés physiques (voir consommation finale non énergétique).

Consommation finale non énergétique : consommation de combustibles à d’autres fins que la production de chaleur, soit comme matières premières (par exemple pour la fabrication de plastique), soit en vue d’exploiter certaines de leurs propriétés physiques (comme, par exemple, les lubrifiants, le bitume ou les solvants).

Déchets : combustibles composés de matériaux divers issus des déchets urbains (dont la moitié est supposée renouvelable) et industriels (considérés en totalité comme non renouvelables).

Électricité : vecteur d’énergie ayant de multiples usages. L’électricité peut être produite à partir de diverses sources primaires (nucléaire, combustibles fossiles ou renouvelables, géothermie, hydraulique, énergie éolienne, photovoltaïque, etc.). La production brute d’électricité est mesurée aux bornes des groupes des centrales et comprend, par conséquent, la consommation des services auxiliaires et les pertes dans les transformateurs des centrales, par opposition à la production nette d’électricité, mesurée à la sortie des centrales.

Énergie primaire : énergie non transformée, i.e. tirée de la nature (soleil, fleuves ou vent) ou contenue dans les produits énergétiques tirés de la nature (comme les combustibles fossiles ou le bois). Par convention, l’énergie primaire d’origine hydraulique, éolienne, marémotrice et solaire photovoltaïque est comptabilisée à hauteur de la production d’électricité correspondante. La consommation d’énergie primaire est la somme de la consommation finale, des pertes et de la consommation des producteurs et des transformateurs d’énergie.

Énergie renouvelable : énergie dérivée de processus naturels en perpétuel renouvellement, notamment l’énergie générée par le soleil, le vent, la chaleur terrestre, l’eau des fleuves, des lacs, des mers et des océans, la biomasse solide (bois et déchets d’origine biologique), le biogaz et les biocarburants liquides.

Énergie secondaire : énergie obtenue par la transformation d’une énergie primaire ou d’une autre énergie secondaire (production d’électricité à partir de gaz, de coke à partir de charbon à coke, de produits pétroliers à partir de pétrole brut, etc.).

Gaz naturel : il est extrait de réserves naturelles souterraines et se compose principalement de méthane (CH4).

Nucléaire : énergie dégagée, sous forme de chaleur, par la fission de noyaux d’uranium dans des réacteurs. Cette énergie, considérée comme primaire, est transformée secondairement en électricité (avec un rendement supposé de 33 %).

Pétrole : mélange complexe d’hydrocarbures liquides, des éléments chimiques contenant de l’hydrogène et du carbone, qui se forme naturellement dans des nappes souterraines présentes dans les roches sédimentaires. Au sens large, il inclut les produits tant primaires (pétrole brut) que secondaires (raffinés).

Pouvoir calorifique : quantité de chaleur dégagée par la combustion complète d’une unité de combustible. On oppose le pouvoir calorifique supérieur (PCS), qui désigne le dégagement maximal théorique de chaleur lors de la combustion, y compris la chaleur de condensation de la vapeur d’eau produite, au pouvoir calorifique inférieur (PCI), qui exclut cette chaleur de condensation.

Soutes maritimes ou aériennes internationales : quantités de pétrole utilisées comme combustibles par les navires ou les avions à des fins de transport international.

Taux d’indépendance énergétique : rapport entre la production et la consommation d’énergie primaire.

annexe 3 : Équivalences énergétiques

Les équivalences énergétiques utilisées sont celles que recommandent les organisations internationales (Agence internationale de l’énergie, Eurostat). Le tableau ci-après précise les coefficients d’équivalence entre unités propres, gigajoules (GJ) et tonnes équivalent pétrole (tep). Ces coefficients sont systématiquement utilisés dans les publications officielles françaises.

Le coefficient de conversion pour le gaz repose sur une hypothèse d’écart de 10 % entre PCS et PCI. Pour les autres combustibles, les écarts entre PCS et PCI sont de l’ordre de :

  • 9 % pour le gaz de pétrole liquéfié ;
  • 7-8 % pour les autres produits pétroliers ;
  • 2-5 % pour les combustibles solides.

Énergie

Unité propre

gigajoules
(GJ)
 (PCI)

tep
(PCI)

Charbon

Charbon-vapeur

1 t

26

0,619

Charbon à coke

1 t

29,5

0,705

Coke de cokerie

1 t

28

0,667

Agglomérés

1 t

32

0,762

Briquettes de lignite

1 t

17

0,404

Lignite et produits de récupération

1 t

17

0,405

Anthracite

1 t

32,3

0,772

Goudron de houille

1 t

38

0,905

Pétrole brut et produits pétroliers

Produits primaires et autres produits à distiller

Pétrole brut

1 t

42,78

1,0218

Liquides de gaz naturels

1 t

42

1,0032

Produits d’alimentation des raffineries

1 t

41,86

0,9997

Additifs oxygénés

1 t

25,12

1,0693

Produits raffinés

Gazole, fioul domestique

1 t

42,6

1,0175

Gaz de pétrole liquéfié (GPL)

1 t

46

1,0987

Essence moteur

1 t

44

1,0509

Kérosène

1 t

43

1,027

Fioul lourd

1 t

40

0,9554

Coke de pétrole

1 t

32

0,7643

Naphta

1 t

44

1,0509

Lubrifiants

1 t

42

1,0032

White spirit

1 t

43,6

1,0414

Bitumes

1 t

39

0,9315

Électricité

1 MWh

3,6

0,086

Bois à usage résidentiel

1 stère

6,17

0,147

Bois à usage professionnel

1 tonne

10,76

0,257

Gaz naturel et industriel

1 MWh PCS

3,24

0,077

annexe 4 : Méthode de correction des variations climatiques

La consommation d’énergie, dont une part importante est dédiée au chauffage, est sensible aux températures extérieures. Afin de permettre des comparaisons dans le temps à climat constant, des statistiques de consommation corrigée des variations climatiques (CVC) sont présentées dans le présent bilan.

L’indicateur de climat usuellement utilisé pour corriger des besoins de chauffage est le nombre de degrés-jours unifiés (DJU). Il est fondé sur la comparaison, pour chaque jour de l’année, de la température observée avec un seuil, fixé à 17 °C. La température prise en compte est la moyenne des extrema des températures sur une journée :

T = (Tmin + Tmax) / 2

Le nombre de degrés-jours de cette journée est égal à 17 - T si T < 17 °C, à 0 sinon. La somme des degrés-jours de tous les jours de la saison de chauffe, période de l’année qui va de janvier à mai et d’octobre à décembre inclus, donne ensuite le nombre annuel de DJU. En pratique, ce calcul est réalisé pour 22 stations météorologiques, soit une pour chacune des anciennes régions métropolitaines. Les résultats de chaque station sont pondérés par la population de la région au recensement de 1999.

La consommation CVC est par définition celle qui aurait été constatée si le nombre de degrés-jours avait été égal à la moyenne de ceux observés sur une période de référence donnée. Cette moyenne (notée DJU0 dans la suite) s’établit à 1 966 degrés-jours sur la période de référence, couvrant les années 1986 à 2015. La série des DJU est présentée dans la partie 4 du bilan. Pour chaque secteur et chaque forme d’énergie, l’écart entre la consommation CVC et la consommation réelle (Créelle) est supposé dépendre linéairement du nombre de degrés-jours, à travers un coefficient de thermosensibilité b :

CCVC = Créelle  b.(DJU – DJU0)

La détermination du jeu de coefficients repose sur des estimations économétriques. La méthode et le jeu de coefficients complet sont présentés dans la méthodologie détaillée jointe au bilan de l’énergie sur le site internet du SDES. Toutes énergies confondues, un écart de 10 % par rapport au nombre de degrés-jours de référence (soit de 197 degrés-jours) entraînerait une variation de la consommation annuelle finale (resp. primaire) de 3,3 Mtep (resp. 3,6 Mtep) en 2020.

En outre, la thermosensibilité de la consommation d’électricité du secteur tertiaire pour la climatisation est prise en compte à partir de l’année d’observation 2011. La méthode est analogue à celle employée pour les besoins de chauffage, en définissant des degrés-jours unifiés de climatisation (DJUc) à partir d’une température de référence de 21 °C (voir méthodologie du bilan de l’énergie). Un écart de 10 % par rapport au nombre de degrés-jours de climatisation de référence (soit de 11 degrés-jours) entraînerait une variation de la consommation annuelle d’électricité du secteur tertiaire de 0,13 TWh en 2020.

annexe 5 : Principales révisions par rapport à la précédente édition

L’objectif d’amélioration continue des méthodes employées ainsi que la disponibilité de nouvelles sources se substituant à d’anciennes peut se traduire par des révisions dans les bilans des années antérieures. Les principales modifications apportées cette année sont recensées ci-après.

Produits pétroliers

La ventilation de la consommation de kérosène entre transport international et transport intérieur a été modifiée, à la suite d’une révision du Citepa. Cela a conduit à reporter environ 0,1 Mtep de kérosène du trafic aérien intérieur vers le trafic international entre 2011 et 2019. Ainsi la consommation finale énergétique totale de produits pétroliers (hors soutes internationales) est revue à la baisse de 0,2 % sur la période 2011-2019.

Par ailleurs, comme chaque année, les données de consommation de produits pétroliers dans l’agriculture relatives à l’année précédant celle sur laquelle porte ce bilan (i.e. 2019 pour la présente édition) ont été affinées à la suite de la mise à disposition des données du Rica.

Gaz naturel

La consommation de gaz naturel de l’ensemble résidentiel-tertiaire, qui n’était pas ventilée entre ces deux secteurs avant 2000 dans les précédentes éditions, l’est désormais à partir de 1990.

Une erreur dans la précédente édition concernant le prix du gaz naturel en 2019 dans le secteur tertiaire a été corrigée. Il en résulte une révision à la hausse pour ce prix de 1,8 €/MWh PCS (+ 4 %).

Charbon

Suivant une recommandation d’Eurostat, le pouvoir calorifique inférieur des briquettes de lignite, auparavant fixé à 0,762 tep/t, est désormais supposé égal à 0,404 tep/t.

Électricité

Les données de consommation relatives à deux entreprises locales de distribution (ELD), qui n’avaient pu être prises en compte dans la précédente édition, ont été intégrées et se sont substituées aux estimations effectuées pour 2019 pour ces deux ELD. Les données d’une autre ELD ont été révisées. Il en résulte pour l’année 2019 une révision à la baisse d’environ 240 GWh pour la consommation totale (- 0,05 %) et de 21 millions d’euros pour les dépenses (- 0,04 %).

Énergies renouvelables et déchets

L’estimation de la production (et de la consommation) des pompes à chaleur (PAC) a été revue à la suite de la refonte du modèle de parc des appareils (durée de vie, forte révision du parc dans le tertiaire, capacité des appareils aérothermiques). La consommation finale des pompes à chaleur a été révisée à la baisse de 2,4 % en 2019. La consommation des PAC a été révisée à la baisse dans le résidentiel (- 9,6 %) et a été fortement revue à l’inverse à la hausse (+ 73 %) dans le tertiaire.

Le périmètre des échanges extérieurs de bois-énergie a été réduit, pour ne retenir que les produits susceptibles d’être entièrement valorisés énergétiquement, et a conduit à revoir la série des importations (- 35 % en 2019) et des exportations (- 36 % en 2019) et par suite la production de biomasse, obtenue par solde. La production de biomasse solide a ainsi été revue à la hausse de 17 % en 2019. Par ailleurs, le modèle de la biomasse utilisé pour la consommation dans le tertiaire a été revu, pour davantage tenir compte de la sensibilité de la consommation aux températures (révision à la baisse de 6 % de la consommation dans le tertiaire en 2019).

Dans l’enquête annuelle sur la production d’électricité (EAPE), le classement sectoriel des centrales a été revu comme tous les ans. Cela a entraîné, en particulier pour la valorisation des déchets, une modification de la répartition entre consommation finale de déchets et transformation de déchets pour produire de la chaleur. L’impact est surtout notable dans la consommation du secteur tertiaire (- 1,5 % pour la consommation de déchets en 2018 et - 0,1 % en 2019).

ANNEXE 6 : RÉVISION DES PRINCIPAUX AGRÉGATS DE L’ANNÉE 2020 PAR RAPPORT AU BILAN DE L’ÉNERGIE PROVISOIRE

Sont présentés ci-dessous les écarts relatifs entre les résultats définitifs figurant dans cette publication et ceux de la version provisoire du bilan de l’énergie publiée en avril 2021, pour tous les agrégats non nuls du tableau de synthèse du bilan physique. Ainsi, les estimations définitives de la production et de la consommation d’énergie primaire en 2020 sont respectivement 0,3 % et 0,1 % supérieures à leurs estimations provisoires d’avril 2021.

En %

Charbon

Pétrole brut

Produits pétroliers raffinés

Gaz naturel

Nucléaire

EnR électriques

EnR thermiques et déchets

Électricité

Chaleur commercialisée

Total

Production d'énergie primaire

-

0,4

-

0,0

0,0

0,3

2,1

-

-

0,3

Importations

0,2

0,0

0,3

- 0,1

-

-

- 16,2

- 0,5

-

- 0,2

Exportations

0,0

0,0

- 0,4

0,0

-

-

- 10,8

0,2

-

- 0,5

Soutes maritimes internationales

-

-

0,7

-

-

-

-

-

-

0,7

Soutes aériennes internationales

-

-

0,9

-

-

-

-

-

-

0,9

Variations de stocks

- 492,0

- 10,1

24,7

0,0

-

-

-

-

-

10,9

Consommation primaire

- 2,0

0,0

0,8

- 0,2

0,0

0,3

0,8

0,4

-

0,1

Production d'électricité

0,4

-

7,2

- 1,4

0,0

0,3

2,6

0,2

-

0,1

Production de chaleur

- 11,0

-

- 25,5

8,4

-

-

- 0,6

-

6,8

- 23,7

Injections de biométhane

-

-

-

0,0

-

-

0,0

-

-

-

Raffinage de pétrole

-

0,2

0,5

-

-

-

-

-

-

- 25,8

Autres transformations, transferts

0,2

20,0

21,8

-

-

-

-

-

-

0,7

Usages internes de la branche énergie

- 5,1

-

1,1

28,9

-

-

-

6,4

-

4,8

Pertes de transport et de distribution

-

-

-

0,0

-

-

-

- 0,8

23,6

1,2

Consommation nette de la branche énergie

- 2,7

0,0

- 0,2

4,3

0,0

0,3

1,1

0,3

5,4

0,0

Industrie

- 1,8

-

9,3

0,3

-

-

7,0

- 0,1

6,8

1,8

Transports

-

-

0,3

- 1,8

-

-

0,4

1,8

-

0,3

Résidentiel-tertiaire

- 7,5

-

- 5,4

- 2,3

-

-

- 0,4

0,5

4,5

- 1,0

Agriculture-pêche

0,2

-

5,3

5,1

-

-

4,6

- 4,7

- 12,6

3,5

Consommation finale énergétique

- 2,1

-

0,3

- 1,3

-

-

0,7

0,3

5,4

0,1

Consommation finale non énergétique

15,3

-

- 0,4

- 4,0

-

-

-

-

-

- 0,4

Consommation finale

1,7

-

0,1

- 1,4

-

-

0,7

0,3

5,4

0,1