Clé de voûte de notre alimentation et secteur économique majeur, l’agriculture française exercent des pressions sur l’environnement, avec plus ou moins d’impact selon la nature des pratiques utilisées et la vulnérabilité des milieux. L’agriculture est consommatrice d’engrais, de pesticides avec des risques de générer des surplus d’azote dans les milieux, d’impacter la faune et la flore sauvage. Consommatrice d’énergie et, de par ses émissions de méthane et de protoxyde d’azote (élevage, fertilisation minérale et organiques), elle contribue à l’effet de serre mais peut aussi, par ses pratiques, contribuer au captage du carbone. Par ailleurs, l’agriculture prélève de l’eau notamment pour l’irrigation de certaines cultures à des moments où les débits sont déjà faibles (période estivale) générant parfois des conflits d’usages.
État des lieux des ventes et des achats de produits phytosanitaires en France en 2022
AccrocheAu cours de la décennie 2010, les ventes de produits phytopharmaceutiques appelés plus communément « produits phytosanitaires » sont restées à des niveaux élevés avant d'amorcer une baisse depuis le début des années 2020. Parmi celles-ci, les ventes de substances actives n'entrant pas dans les usages de l'agriculture biologique ou dans le cadre du biocontrôle ont toutefois diminué (- 19 % entre 2009-2011 et 2020-2022), de même que les ventes de molécules classées comme les plus préoccupantes. La part des quantités de substances actives classées cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR) est ainsi passée de 33 % à 15 % entre 2009 et 2022. 44 % des substances vendues en 2022 sont des herbicides (67 % hors usages en agriculture biologique et biocontrôle) avec une forte augmentation du prosulfocarbe, molécule très volatile. La cartographie des ventes reflète en large partie les spécialisations agricoles locales.
L'irrigation des surfaces agricoles : évolution entre 2010 et 2020
AccrocheEn 2020, l’eau prélevée pour l’irrigation en France métropolitaine représente environ 10 % des prélèvements totaux réalisés en eaux superficielles et souterraines. Cette eau a servi à irriguer 1,8 million d’hectares (ha), soit 6,8 % de la surface agricole utile (SAU). Si les exploitations maraîchères et horticoles sont les plus équipées en système d’irrigation (51 % d’entre elles), ce sont les cultures de maïs qui mobilisent le plus de surfaces irriguées (38 %) devant le blé (12 %) et les légumes frais, fraises et melons (9 %). L’évolution des conditions climatiques a conduit les agriculteurs à s’équiper davantage, avec une augmentation moyenne des surfaces irrigables de 23 % entre 2010 et 2020. Cette augmentation a été particulièrement forte dans le nord de la France.
L’agriculture face aux enjeux environnementaux
AccrocheLes écosystèmes agricoles rendent de nombreux services aux agriculteurs et à la société. Les services de fourniture d’azote et d’eau aux cultures par ces écosystèmes contribueraient ainsi à hauteur de 50 % à la valeur économique de la production agricole des grandes cultures (céréales, oléagineux, betteraves industrielles, etc.). Les écosystèmes agricoles contribuent également à stocker environ 47 % du stock total de carbone des sols français.
Cependant, les activités agricoles fragilisent aussi ces écosystèmes. Pollution, restriction de l’eau et risques climatiques causent à leur tour des pertes de rendement agricole. Conscients des enjeux, les agriculteurs s’engagent de plus en plus vers des pratiques agricoles plus soucieuses de l’environnement : 36 000 exploitations sont certifiées à Haute valeur environnementale au 1er janvier 2023 et plus de 60 000 exploitations sont engagées dans une démarche de production dite biologique, un nombre multiplié par 2,5 en 10 ans.
Environnement et agriculture - Les chiffres clés – Édition 2018
AccrocheClé de voûte de notre alimentation et secteur économique majeur, l’agriculture française exerce également des pressions sur l’environnement, selon la nature des pratiques utilisées et la vulnérabilité des milieux qui les supportent.
Cette publication présente une sélection de chiffres clés agro-environnementaux organisée selon cinq axes : les données de cadrage de l’agriculture, les pressions sur l’environnement, les conséquences de ces pressions sur l’état des milieux, les pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement, ainsi que les relations entre l’agriculture et le changement climatique.En matière d’énergie, les exploitations agricoles consomment majoritairement des produits pétroliers
AccrocheEn 2011, les exploitations agricoles ont consommé 3 930 kilotonnes équivalent pétrole (ktep) d’énergie, soit 2,6 % de la consommation finale d’énergie en France.
Plus de la moitié de l’énergie consommée est destinée aux tracteurs et engins automoteurs, essentiellement sous forme de fioul domestique. Environ le quart de l’énergie est utilisé pour les bâtiments d’élevage et les serres, majoritairement sous les formes d’électricité et de gaz naturel.Les surplus d’azote et les gaz à effet de serre de l’activité agricole en France métropolitaine en 2010
AccrocheEn 2010 selon Nopolu-Agri, l’activité agricole en France métropolitaine a engendré un surplus d’azote (N), estimé à 902 000 tonnes, soit en moyenne 32 kg N/ha de surface agricole utilisée par les exploitants (SAU) et des émissions de gaz à effet de serre (GES), estimées à 104 millions de tonnes.L'enherbement, une pratique qui protège les sols - De la place pour l'herbe dans les vignes – Données 2006
AccrocheUn tiers du vignoble français est couvert d’herbe tout au long de l’année. Cette pratique permet de maîtriser la vigueur de la vigne, améliore la portance du sol, lutte contre l’érosion et diminue les quantités d’herbicides utilisés. Enherber ne signifie pas renoncer au désherbage chimique. Que la parcelle soit en herbe ou pas, la fréquence de traitement herbicide est sensiblement la même. En revanche, les quantités utilisées sont moindres, car les herbicides ne sont appliqués que sur le rang de vigne.Les changements d'occupation des sols de 1990 à 2000 : plus d'artificiel, moins de prairies et de bocages
AccrocheEn France, les paysages ruraux prédominent, mais la régression de certains, qui résultaient d’un équilibre de l’homme avec son milieu (prairies : - 0,8 % au profit des terres arables ; zones agricoles hétérogènes : - 0,7%), constitue un facteur aggravant des risques naturels et une perte en capital naturel.
Parallèlement, l’emprise urbaine continue son extension (+ 4,8%), surtout au détriment des terres agricoles, le long des cours d’eau et du littoral. Cette artificialisation, en atteignant les milieux fragiles, peut être un facteur de pollutions diffuses des eaux, de perte de biodiversité ou d’augmentation de l’exposition des populations aux risques naturels.
CORINE Land Cover est un outil cartographique permettant de décrire l’occupation du sol selon une nomenclature européenne. La mise à jour fournit les moyens de constater les mutations qui se sont opérées en France entre 1990 et 2000 et de cerner les enjeux environnementaux correspondants.