Mobilité des personnes

Transports
Publié le 07/12/2023
Station de vélos en libre service Vélo'V à la gare SNCF de Lyon Part-Dieu - © © Terra/Arnaud Bouissou
Un nouveau cadre statistique européen impose de mesurer un certain nombre d’indicateurs déclinés par mode, par motorisation des véhicules personnels et par motif de déplacement. Bien plus que d’appréhender les « transports » et les « déplacements », il s'agit de dresser la problématique globale de la « mobilité » des personnes face à une offre de services de plus en plus diversifiée et notamment en tenant compte des modes de déplacements « actifs » tels que la marche, le vélo, la trottinette, etc.
  • Déplacements domicile-travail : des émissions de gaz à effet de serre très variables selon les territoires

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    En 2019, un actif se déplaçant pour aller au travail émet en moyenne 0,7 tonne d’équivalent CO2 par an pour ses trajets, tous modes de transport confondus. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) des trajets domicile-travail varient selon les territoires. Au sein des aires d’attraction des villes, les émissions des résidents des pôles diminuent avec la taille de l’aire, la densité des transports en commun dans les grandes aires permettant une moindre utilisation de la voiture. Pour les résidents des couronnes périurbaines, la taille de l’aire a peu d’impact sur le niveau moyen des émissions : la voiture est moins utilisée dans les grandes aires, mieux équipées en transports collectifs, mais les distances à parcourir sont plus longues. Les émissions dues aux déplacements domicile-travail sont nettement plus basses (- 40 % toutes choses égales par ailleurs) dans les communes où métro ou tramway sont accessibles à pied.

  • Les pratiques de mobilité des personnes en situation de handicap

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    Selon l’enquête mobilité des personnes, 8,4 % des personnes âgées de 16 à 64 ans déclaraient en 2019 avoir un handicap ou des gênes ou difficultés dans la vie quotidienne. Ces personnes « en situation de handicap » se déplacent en moyenne moins souvent et moins loin que la moyenne des Français, au quotidien comme en voyage. Au-delà des limitations qu’elles rencontrent dans leur déplacement, ces écarts de mobilité s’expliquent aussi par le fait qu’elles sont plus souvent sans emploi, moins diplômées et sans enfant à charge. À caractéristiques sociodémographiques comparables, les différences de pratiques de mobilité se réduisent.

  • Le quart des ménages les plus aisés à l'origine de 35 % des émissions de gaz à effet de serre des mobilités

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    En 2019, les Français ont émis en moyenne 1,45 tonne équivalent CO2 au cours de leurs déplacements, locaux et longue distance. Le niveau de vie constitue un déterminant majeur du niveau individuel d'émissions : le quart des ménages les plus aisés est à l'origine de 35 % des émissions gaz à effet de serre des mobilités et même de 45 % de celles dues aux voyages. Pour les déplacements du quotidien, le lieu de résidence importe davantage : les habitants des zones rurales, un tiers de la population, génèrent 48 % des émissions. Les femmes, les mineurs et les seniors émettent moins de gaz à effet de serre que la moyenne de la population pour leurs déplacements.

  • La mobilité locale et longue distance des Français - Enquête nationale sur la mobilité des personnes en 2019

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    L’enquête nationale sur la mobilité des personnes, réalisée par le SDES et l’Insee en 2019, constitue une source unique de données permettant de disposer d’un panorama complet de la façon dont les Français se déplacent. Cette enquête est réalisée tous les dix ans.
    L’analyse des résultats montre qu’en 2019, les Français réalisent trois déplacements (dans un rayon de 80 km autour de leur domicile) par jour en semaine. Ils consacrent 1 h 02 à se déplacer, soit 6 minutes de plus qu’en 2008. Même si la voiture est un peu moins utilisée, elle reste le premier mode de transport et représente 63 % des déplacements. Dans les espaces hors unité urbaine, elle est encore utilisée pour quatre déplacements sur cinq, alors que son usage baisse dans les plus grandes unités urbaines. Par rapport aux hommes, les femmes prennent moins la voiture et plus souvent les transports en commun.

  • Se déplacer en voiture : seul, à plusieurs ou en covoiturage ?

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    Après plusieurs décennies de baisse, le taux d’occupation des voitures en France se stabilise entre 2008 et 2019. Il augmente même légèrement (+ 1,2 %) sur longue distance. En 2019, 59 % des déplacements en voiture sont effectués à plusieurs. Le covoiturage reste en revanche une pratique peu développée puisque seuls 3 % des passagers déclarent avoir covoituré pour leurs déplacements en voiture. L’usage individuel du véhicule, désigné par le terme d’« autosolisme », majoritaire pour les déplacements en voiture de moins de 50 km, devient marginal au-delà de 500 km. Il est également beaucoup plus fréquent pour les déplacements professionnels que pour les déplacements récréatifs. Les familles, les jeunes, les ménages modestes et les femmes se déplacent plus souvent en voiture à plusieurs.

  • Marcher et pédaler : les pratiques des Français

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    Alors que de nouvelles habitudes de mobilité sont susceptibles d’émerger dans le contexte de la crise sanitaire, l’enquête mobilité des personnes permet de dégager les situations et les profils favorables à l’adoption des modes de déplacement actifs, marche ou vélo. Ainsi, en 2019, 23,9 % des déplacements locaux sont effectués principalement à pied et 2,6 % à vélo. La marche est aussi souvent combinée à d’autres modes de transport, notamment aux transports en commun et à la voiture. Elle est surtout pratiquée par les femmes, les jeunes et les personnes âgées tandis que l’usage du vélo est plus uniforme en termes d’âge mais plus masculin. Enfin, la pratique du vélo apparaît plus sensible aux saisons et au relief que la marche ; elle est également plus importante dans les communes dotées d’infrastructures cyclables.

  • Résultats détaillés de l’enquête mobilité des personnes de 2019

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    L’enquête « Mobilité des personnes » réalisée en 2018 et 2019 est une source d’information essentielle pour mesurer la mobilité des Français au niveau national et la comparer au cours du temps. Son objectif est de décrire les pratiques de mobilité des personnes et d'apprécier comment et pourquoi les Français se déplacent, au quotidien ainsi que pour leurs voyages à plus longue distance. Elle permet également de connaître le parc de véhicules à disposition des ménages et l’utilisation qui en est faite, ainsi que les nouvelles pratiques de mobilité : covoiturage, utilisation des vélos en libre-service, équipement en recharge de véhicules électriques, etc.
    Le SDES met à disposition l’ensemble des données des résultats de l’enquête.
  • Se déplacer en voiture : des distances parcourues une fois et demie plus importantes pour les habitants des couronnes que pour ceux des pôles

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    Les habitants des pôles, composés de communes à dominante urbaine, situées au cœur des villes, sont à l’origine de 39 % des émissions théoriques de CO2 dues à l’automobile, alors qu’ils représentent 51 % de la population. En effet, les ménages sans véhicule y sont proportionnellement trois fois plus nombreux, comparés aux couronnes, territoires à dominante périurbaine qui entourent les pôles. Les distances parcourues en voiture, rapportées au nombre d’habitants, y sont également inférieures de 39 %. L’accessibilité aux transports en commun, la proximité des équipements de la vie quotidienne et la densité des infrastructures cyclables, favorables aux autres modes de transport, expliquent plus d’un tiers de cet écart.

  • Dans les grandes agglomérations, la mobilité quotidienne des habitants diminue et elle augmente ailleurs

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    Entre 1994 et 2008, la mobilité locale en France métropolitaine a peu changé, en moyenne. Mais cette stabilité d’ensemble est trompeuse car de grandes agglomérations et zones rurales ou faiblement urbanisées évoluent en sens opposé. Dans les grandes agglomérations, les actifs et les étudiants se déplacent en 2008 moins souvent et moins longtemps au cours d’une journée qu’en 1994. Ils sont plus nombreux à n’aller qu’une fois dans la journée à leur lieu de travail ou d’études, sans pour autant réaliser d’autres activités à l’extérieur. En dehors des grandes agglomérations, les habitants parcourent des distances de plus en plus longues entre leur résidence et leurs différents lieux d’activité, notamment les lieux de travail ou de courses. Les ménages utilisent davantage leurs voitures et ils en possèdent davantage qu’en 1994.

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