
Le bilan énergétique de la France vise à répondre à deux principales questions : Comment la France s'approvisionne-t-elle en énergie ? Qui consomme quoi ? Traditionnellement axé sur les flux physiques, il décrit aussi désormais les flux monétaires et les prix associés. Il fait l'objet d'une version provisoire dès le mois d'avril suivant l'année étudiée, d'une version courte définitive en fin d'année et d'une version longue au début de l'année suivante. Les chiffres clés de l'énergie, qui s'appuient principalement sur le bilan, fournissent les principales statistiques du domaine sous une forme facile d'accès. Figure aussi dans cette rubrique une publication transversale sur les dépenses publiques de R&D.
Bilan énergétique de la France en 2024 - Données provisoires
AccrocheEn 2024, la production primaire d'énergie augmente nettement (+ 9,9 %) en raison de l'amélioration de la disponibilité des réacteurs nucléaires. La production d'énergie renouvelable continue également de progresser après un bond en 2023. La consommation primaire, qui correspond à la demande intérieure d'énergie, augmente peu (+ 1,9 %) malgré la hausse des pertes de chaleur associées à la production nucléaire. En effet, la consommation finale d'énergie, après transformation et usages internes de la branche énergie, reste contenue (- 0,1 %) dans un contexte de prix élevés des énergies pour les utilisateurs finaux et de promotion de la sobriété. Une fois corrigée des variations climatiques, elle augmente de 0,3 %. Les efforts pour économiser le gaz naturel et l'électricité observés depuis la fin de l'année 2022 s'érodent légèrement.
Bilan énergétique de la France pour 2023
AccrocheEn 2023, la production d’énergie primaire française progresse de 13,0 %, portée par la reprise de la production nucléaire.
La production primaire d’énergies renouvelables électriques progresse fortement elle aussi du fait de conditions météorologiques, en particulier pluviométriques, nettement plus favorables qu’en 2022 et du développement des capacités éoliennes et photovoltaïques.
La consommation primaire réelle progresse faiblement (+ 1,6 %). Le taux d’indépendance énergétique, ratio de la consommation et de la production primaires, s’accroît de 5,6 points, pour s’établir à 56,3 %. Le déficit des échanges physiques d’énergie diminue de 12 %. La France redevient exportatrice nette d’électricité. Corrigée du climat, la consommation finale à usage énergétique diminue de 4,0 %. Elle décroît dans tous les secteurs, en particulier dans le tertiaire (- 7,8 %) et l’industrie (- 6,5 %), sous l’effet des prix élevés.
Bilan énergétique de la France en 2023 - Synthèse
AccrocheEn 2023, la production d’énergie primaire de la France rebondit de 13 % du fait de la reprise de la production nucléaire et du bond de la production renouvelable. Le déficit des échanges physiques d’énergie diminue ainsi de 12 % en 2023 et la France redevient exportatrice nette d’électricité. Corrigée des variations climatiques, la consommation finale à usage énergétique diminue de 4 %, dans un contexte de prix élevés et d’efforts de sobriété. Cette diminution concerne tous les secteurs, en particulier le tertiaire et l’industrie. Alors que les prix de l’énergie se détendent sur les marchés de gros, les prix pour les consommateurs finaux continuent de progresser. La prolongation du bouclier tarifaire permet néanmoins de limiter les hausses de prix dans le résidentiel.
Chiffres clés de l'énergie - Édition 2024
AccrocheLa branche énergie représente environ 3 % de la valeur ajoutée en France. En 2023, l’énergie pèse à hauteur de 71 Md€ dans le déficit commercial de la France. En 2022, dans un contexte de tensions internationales et de prix de l’énergie élevés, les ménages, les entreprises et les administrations ont dépensé 215 Md€ pour satisfaire leur besoin en énergie. Les ménages y ont consacré 9,5 % de leur budget. La production nationale primaire représente plus de la moitié de l’approvisionnement en énergie du territoire. Si la France importe désormais la quasi-totalité des énergies fossiles qu’elle consomme et en a progressivement diversifié la provenance géographique, elle redevient en 2023 exportatrice nette d’électricité.
L’électricité et le gaz naturel, moins émetteurs de gaz à effet de serre que le pétrole et le charbon, se sont progressivement substitués à ces derniers dans les principaux secteurs d’activité économique, même si le pétrole demeure prépondérant dans les transports.
Les investissements publics dans la R&D en énergie en 2023
AccrocheLes investissements publics français dans la recherche et le développement (R&D) en énergie atteignent 2,7 milliards d’euros en 2023, soit 0,1 % du PIB national, en nette hausse pour la quatrième année consécutive. En euros constants, l’augmentation des fonds consacrés est de 79 % par rapport à 2019 et 28 % comparativement à 2022. En 2023, cette hausse est principalement portée par celle des moyens alloués aux activités de R&D dans le secteur du nucléaire, notamment en raison de l’intensification des recherches sur les petits réacteurs modulaires (SMR - Small Modular Reactors). Par ailleurs, les investissements destinés aux batteries et aux piles à combustible accélèrent leur progression. La France consacre à la R&D publique en énergie la part de PIB la plus élevée parmi les pays du G7.
Données régionales de production et de consommation finale de l'énergie
AccrocheRetrouvez l'essentiel des données disponibles sur l'énergie dans les régions de la France métropolitaine et des DROM (départements et régions d'outre-mer), qu'il s'agisse de production ou de consommation finale. Pour les régions de la France métropolitaine, la nouvelle version intègre les données de consommation finale d’énergie par région de 2014 à 2022 après application des règles du secret statistique. Pour les DROM, les données couvrent les années 2013 à 2021.