À la croisée de ses reliefs, de ses climats, de son histoire, de sa faune et de sa flore, la France se distingue par une grande diversité de paysages. L’observation et l’étude de l’occupation des sols sont à cet égard essentielles pour concilier les dimensions écologiques, économiques et sociales des territoires. Des outils d’observation satellitaire et de traitement statistique permettent d’en suivre l’évolution, et notamment celle des types de couverture du sol (zones agricoles, zones forestières, zones humides, zones artificialisées, etc.). En particulier, l’artificialisation des sols correspond à une consommation d’espace par l’homme pour des visées de logement, de transports, de loisirs ou encore de production. Souvent irréversible, l’artificialisation des sols contribue à leur imperméabilisation ainsi qu’à l’érosion de la biodiversité et le déstockage du carbone. Son suivi constitue donc un enjeu majeur pour l’accompagnement des politiques publiques dans ce domaine.
Évaluation du taux d'artificialisation en France : comparaison des sources Teruti-Lucas et fichiers fonciers
AccrocheL’artificialisation, conséquence notamment de l’étalement urbain, contribue en grande partie à la dégradation de la qualité des sols en France. Son suivi, renforcé par le plan biodiversité, constitue ainsi un enjeu majeur pour l'accompagnement des politiques publiques. Actuellement, le suivi statistique de l’artificialisation des sols et la géolocalisation de son évolution reposent sur une diversité de méthodes et de sources (satellitaires, administratives et observations de terrain). Afin d'interpréter leurs résultats et d’expliquer leurs éventuelles différences, il est donc important d'analyser et de comparer leur méthodologie. Cette étude compare deux dispositifs particuliers de mesure de l'occupation des sols : l’enquête Teruti-Lucas et les fichiers fonciers. Si ces deux dispositifs estiment un taux d'artificialisation proche au niveau national, des différences apparaissent à des niveaux plus fins.Atlas régional de l'occupation des sols en France (CLC) en 2012
AccrocheL’artificialisation constitue un enjeu majeur dans notre vie quotidienne au regard de notre développement économique et territorial. Cette transformation des sols engendre la perte de terres agricoles, la destruction et le cloisonnement des espaces naturels et des habitats. Ces phénomènes sont préjudiciables à la préservation de la biodiversité. Cette mutation est aussi responsable de l’imperméabilisation des sols qui aggrave le risque de crues avec une accélération de l’écoulement des eaux pluviales. Sur une période de 10 ans et à l’échelle de la France métropolitaine, les surfaces nouvellement artificialisées sont évaluées en moyenne à 137 000 hectares, soit plus que la superficie du département du Val-d’Oise.
L’occupation des sols en France : progression plus modérée de l’artificialisation entre 2006 et 2012
AccrocheL’édition 2015 de CORINE Land Cover met en évidence les grandes tendances de l’évolution de l’occupation des sols en France. Le rythme de croissance de la surface des terres artificialisées en métropole s’établit, entre 2006 et 2012, à + 0,49 % par an. Il est nettement inférieur à celui observé entre 2000 et 2006 (+ 1,30 % par an). La population métropolitaine, en comparaison, croît de 0,53 % par an. Au-delà de cet enseignement important, cette nouvelle édition de CORINE Land Cover offre une photographie complète de l’occupation des sols français en 2012.Urbanisation et consommation de l’espace, une question de mesure
AccrocheCe nouveau numéro de la revue du Commissariat général au développement durable (CGDD) dresse un bilan des connaissances en données et études récentes sur la mesure de la consommation des espaces naturels et agricoles due à la progression de l’urbanisation. Les causes de l’étalement urbain sont examinées, ses conséquences sur l’environnement, ainsi que les mesures prévues par le Grenelle de l’environnement.L’occupation des sols dans les départements d’outre-mer
AccrocheLes départements d’outre-mer (DOM) abritent beaucoup d’espaces naturels. Leur taux de boisement est supérieur à celui de la métropole mais la Guadeloupe, la Martinique et la Réunion ont un taux d’artificialisation supérieur à celui de la métropole (11 % en 2006), du fait d’une forte densité de population. C’est en Guyane que la part des surfaces artificialisées augmente le plus. Dans les DOM, les espaces naturels supportent en grande partie l’extension des surfaces artificialisées, alors qu’en métropole la progression se fait surtout aux dépens des terres agricoles. Les espaces naturels reculent aussi au profit de surfaces agricoles. Les espaces artificialisés se trouvent pour une grande part près du littoral.La France vue par CORINE Land Cover, outil européen de suivi de l'occupation des sols
AccrocheLes changements de l’occupation des sols en France métropolitaine entre 2000 et 2006 suivent les mêmes tendances qu’entre 1990 et 2000, mais à un rythme ralenti. Les espaces artificialisés continuent de s’étendre, aux dépens principalement de terres agricoles. De vastes surfaces changent d’affectation au sein des forêts et autres milieux semi-naturels. Ces évolutions se traduisent par une consommation persistante d’espaces naturels et ruraux, accompagnée d’une fragmentation et d’un cloisonnement des milieux naturels.Changements modérés de l'occupation des sols dans les espaces naturels protégés
AccrocheL’analyse des modifications d’occupation du sol permet une première approche des évolutions des paysages et milieux à l’intérieur et autour des espaces protégés. Ces espaces ne se sont pas ou peu artificialisés entre 1990 et 2000. Leurs alentours ont globalement connu une artificialisation d’ampleur identique ou supérieure à celle observée en métropole. Le contraste est très marqué sur le littoral. Les prairies reculent même dans les espaces protégés. Au-delà des tendances générales, la situation de chaque espace dépend de son niveau de protection, du contexte régional et de sa spécificité.L'artificialisation s'étend sur tout le territoire
AccrocheLes bâtiments, jardins et pelouses, routes et parkings s'étendent sur près de 8% du sol métropolitain qui couvre environ 550.000 km² dont, en 2000, la moitié est couverte par des zones de culture ou de prairies. L'emprise artificielle, à l'impact non négligeable, croît rapidement. Les espaces bâtis ont augmenté leur superficie de 12% depuis 1992, les routes et parkings de 10% et les sols artificiels non bâtis (jardins, pelouses...) de 17% .
L'habitat individuel prend de l'espace sur les terres agricoles ou sur la nature. En moyenne, depuis 1992, l'habitat individuel a nécessité environ 330 km² supplémentaires chaque année. La consommation des terres par l'artificialisation est en général irréversible, les surfaces prises ne revenant que rarement à des usages plus naturels.