Le parc de logements par classe de consommation énergétique au 1er janvier 2018

Énergie
Publié le 02/09/2020
Les enjeux liés à la rénovation énergétique nécessitent de disposer d’une bonne connaissance de la consommation énergétique des logements. À cette fin, ce document de travail présente une photographie de l'état du parc de logements par classe de consommation énergétique, au sens de l’actuel diagnostic de performance énergétique (DPE), en mobilisant plusieurs sources statistiques et des méthodes d’estimation.
Au total, sur les 29 millions de résidences principales au 1er janvier 2018, environ 1,9 million de logements (6,6 % du parc) seraient peu énergivores (étiquettes A et B du DPE). À l’opposé, environ 4,8 millions de logements (soit près de 17 % du parc) seraient très énergivores (étiquettes F et G du DPE, regroupant les logements qualifiés de « passoires thermiques »).

Synthèse

Le suivi des objectifs de la France, ainsi que le pilotage de la politique en matière de rénovation énergétique, rendent nécessaire de correctement observer les performances énergétiques du parc de logements. À cette fin, a été mise en œuvre une méthode d’estimation exploitant les données des diagnostics de performance énergétique (DPE), collectées par l’Ademe. Pour s’assurer que l’estimation représente bien le parc de logement, les données ont été redressées à partir des sources fiscales et du recensement de la population. Cette méthode est complétée, pour les logements construits avant 1948, par le modèle Enerter développé par le bureau d’études Énergies Demain, en raison des biais que peut engendrer le calcul du DPE à partir des factures, qui s’impose réglementairement pour ces logements.

Au total, sur les 29 millions de résidences principales au 1er janvier 2018, environ 1,9 million de logements (6,6 % du parc) seraient peu énergivores (étiquettes A et B du DPE). À l’opposé, environ 4,8 millions de logements (soit près de 17 % du parc) seraient très énergivores (étiquettes F et G du DPE, regroupant les logements qualifiés de « passoires thermiques »). La date de construction du logement, sa taille, sa localisation, le caractère individuel ou collectif de l’habitat et le statut d’occupation figurent parmi les caractéristiques influant sur les performances énergétiques.

Champ : ensemble des résidences principales au 1er janvier 2018, France métropolitaine. - © Source : Fidéli 2018, base des DPE 2017 et 2018 de l’Ademe, modèle Enerter (année 2015)

 

L’énergie de chauffage joue un rôle majeur, qui dépend fortement de la manière dont la consommation d’énergie est mesurée. Dans le cadre du DPE actuel, mesuré en énergie primaire, les logements chauffés à l’électricité sont surreprésentés parmi les logements très énergivores. Ils seraient à l’inverse très fortement sous-représentés en cas de hiérarchisation fondée intégralement sur la consommation d’énergie finale. Cette différence s’explique principalement par le fait que la consommation d'énergie primaire inclut la chaleur perdue, pouvant représenter jusqu'à deux tiers de la chaleur produite dans les centrales thermiques (classiques ou nucléaires) lors de la conversion en énergie électrique. La photographie du parc présentée ici a vocation à être actualisée après la réforme programmée du DPE, celle-ci étant susceptible de conduire à une redistribution significative des logements au sein de l’échelle des performances énergétiques.

 

Données

Des tableaux au format Excel relatifs au diagnostic de performance énergétique (DPE) du parc de logements au 1er janvier 2018, sont associés à la publication.
Ils fournissent des données détaillées sur le DPE par type de logements (surface, date de construction), par type d'occupants (appartement ou maison individuelle ; parc privé ou social ; locataire ou propriétaire), par département et par type d'énergie consommée.
Les données correspondant au graphique et à la carte publiés, sont également détaillées.

Mise à jour au 16/02/2021 : Rajout de tableaux au format Excel pour chaque département.

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