Sols et sous-sols

Environnement
Publié le 01/03/2024
Sols calcaires et paysage agraire dans le Causse rouge (Aveyron) - © © MTES/Véronique Antoni
Les sols se situent au cœur des grands enjeux environnementaux, comme la disponibilité en eau de qualité, la préservation de la biodiversité, la sécurité alimentaire ou la lutte contre le changement climatique, et ne se renouvellent que très lentement. En dépit de ce rôle essentiel, les sols subissent sous l’effet des activités humaines des dégradations multiples, telles que l’érosion, la diminution de matière organique, la contamination diffuse et ponctuelle. L’agriculture, la foresterie, l’industrie, la construction de logements et d’infrastructures ainsi que les changements d’usage de terre et plus globalement l’artificialisation des sols pour l’habitat et les infrastructures sont à l’origine de ces dégradations.
  • Les sols en France - Synthèse des connaissances en 2023

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    Essentiels au bon fonctionnement des écosystèmes naturels et fournisseurs de ressources naturelles, les sols sont exposés à de multiples pressions pouvant compromettre les services écosystémiques qu’ils rendent. La satisfaction des besoins en logements et en infrastructures et les besoins en ressources naturelles conduisent à l’artificialisation de nouveaux espaces et à l’extraction de matières premières ayant un impact direct sur les sols, souvent difficilement réversibles.
  • Arsenic et mercure dans les sols : les zones exposées en France

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    Si l’arsenic et le mercure sont naturellement présents dans les sols, certaines activités humaines actuelles ou passées peuvent contribuer à accentuer leur teneur. En France, plusieurs zones présentent des teneurs en arsenic ou en mercure élevées dans les sols. Pour l’arsenic, il s’agit de la Lorraine et du nord-ouest du Massif central, et pour le mercure, de la région parisienne et du nord de la France.

  • La dépense de protection et de dépollution des sols et des eaux en 2020

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    En 2020, 2,3 milliards d’euros sont consacrés à la protection et à dépollution des sols et des eaux souterraines et de surface en France (y compris les eaux marines). Dans le contexte de la crise sanitaire de la Covid-19, ces dépenses sont en baisse de 5,7 % en euros courants par rapport à l’année précédente. Elles se concentrent essentiellement sur la prévention des infiltrations de substances polluantes et sur la dépollution des sites et sols pollués. Les entreprises sont les principaux financeurs (59 %), devant les administrations publiques (État et collectivités locales) (26 %) et l’Union européenne (15 %).
  • Basol : un panorama des sites et sols pollués

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    Basol : un panorama des sites et sols pollués, ou potentiellement pollués, nécessitant une action des pouvoirs publics

    De par son passé industriel, la France comme de nombreux pays européens recense de nombreux sites et sols pollués (SSP). La pollution locale des sols et des eaux est susceptible de provoquer une nuisance ou un risque pérenne pour les personnes ou l’environnement sur ces sites. C’est pourquoi le ministère en charge de l’Écologie inventorie les sites et sols pollués, ou potentiellement pollués, appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif, depuis le début des années 1990. Ce document exploite ces données disponibles dans Basol, l’inventaire des SSP.
  • Le phosphore dans les sols, nécessité agronomique, préoccupation environnementale

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    Le phosphore du sol est indispensable au développement des plantes, mais en excès il peut participer à la dégradation des eaux de surface. Dans les zones cultivées, les apports d’engrais minéraux, d’effluents d’élevage ou urbains contribuent aux besoins des cultures en phosphore. Les livraisons d’engrais minéraux phosphatés ont baissé de deux tiers depuis les années 70. Les teneurs en phosphore des sols agricoles augmentent néanmoins dans 43 % des cantons étudiés, notamment dans les régions Bretagne, Pays de la Loire, Champagne-Ardenne et Aquitaine.
  • L’artificialisation des sols s'opère aux dépens des terres agricoles

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    La progression des espaces artificialisés s’opère principalement aux dépens des terres agricoles. 90 % des sols artificialisés entre 2000 et 2006 proviennent de zones agricoles. Parmi les nombreuses conséquences environnementales qui en résultent, l’imperméabilisation des sols compromet, souvent définitivement, leur utilisation à des fins de production alimentaire ou non alimentaire. Dans environ la moitié des régions françaises, les sols qui ont les meilleures potentialités agronomiques sont les plus touchés. À l’échelon national, ils représentent plus d’un tiers (34,8 %) des surfaces agricoles artificialisées entre 2000 et 2006.
  • Le stock de carbone dans les sols agricoles diminue

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    Les matières organiques du sol assurent de nombreuses fonctions environnementales. Elles constituent notamment un réservoir temporaire de carbone organique, pouvant agir comme source ou comme puits de carbone vis-à-vis de l’atmosphère. Les changements d’usage du sol et de pratiques agricoles influent sur l’évolution du stock de carbone des sols. Le stock de carbone organique dans les sols agricoles a diminué. Cette perte est estimée à 6 millions de tonnes de carbone par an, soit près de 0,2%, entre les périodes 1990-1995 et 1999-2004. Néanmoins, les sols forestiers ont stocké de l’ordre de 0,7 million de tonnes par an sur la même période.
  • L'érosion des sols, un phénomène à surveiller

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    L’érosion est un phénomène naturel qui peut s’exprimer sous forme de coulées boueuses aux conséquences parfois catastrophiques (apparition de ravines profondes avec perte de la couche fertile superficielle des sols, submersion de cultures ou d’infrastructures…). De façon moins visible, lorsqu’elle n’est pas maîtrisée, l’érosion peut provoquer, à long terme et de manière irréversible, une dégradation des sols et une perte de surfaces cultivables.
    L’analyse de la répartition et de la fréquence des coulées boueuses recensées, ainsi que la confrontation avec des données issues de modèles d’érosion et de scénario d’évolutions démographique ou climatique laissent craindre, pour certaines régions françaises, une aggravation des impacts de l’érosion.
    L’érosion est une préoccupation à la fois nationale et européenne : 17% du territoire européen seraient concernés par l’érosion selon l’Agence européenne pour l’environnement (AEE).