The outdoor air quality assessment in France in 2020 confirms that air quality improved with the reduction in polluting emissions.
This follows the implementation over the past few years of strategies and action plans in different sectors of activity. Lockdowns, a response to the Covid-19 pandemic, further increased this progress in 2020. Nevertheless, air quality regulatory thresholds set for the protection of human health are still being exceeded, particularly for ozone. For other pollutants, these exceedances are less frequent than in the past and affect fewer areas.
Données clés
Dépassement des seuils réglementaires dans les agglomérations françaises. En 2020, les niveaux de pollution (concentrations) de cinq polluants ne respectent pas les seuils réglementaires fixés pour la protection de la santé. Ces dépassements sont majoritairement mesurés en agglomérations, hormis pour le benzo[a]pyrène pour lequel le seul dépassement est observé en milieu rural.
Quels épisodes de pollution majeurs ont marqué l'année 2020 ? Un épisode de pollution d'ampleur nationale touche la France début août 2020, avec une augmentation des concentrations en ozone durant cette période. Des épisodes de pollution aux particules plus restreints sont également observés en 2020 en métropole et en outre-mer.
Principaux résultats
La qualité de l’air s’est globalement améliorée sur la période 2000-2020
— La baisse des émissions amorcées il y a plusieurs années, à la suite de la mise en place de différentes stratégies et plans d’action, a permis une amélioration globale de la qualité de l’air. Les concentrations moyennes annuelles de polluants diminuent et les dépassements des seuils réglementaires de qualité de l'air pour la protection de la santé affectent moins de zones. La qualité de l'air fluctue également du fait des conditions météorologiques qui peuvent être favorables à la dispersion atmosphérique ou, à l’inverse, engendrer l'accumulation de polluants dans l'air, notamment lors d'épisodes de pollution.
En 2020, le nombre d’agglomérations concernées par des dépassements des seuils réglementaires fixés pour le NO2 et les PM10, pour la protection de la santé à long terme, est au plus bas depuis 2000
— En 2020, cinq polluants sur les 12 disposant de seuils réglementaires de qualité de l'air pour la protection de la santé présentent des dépassements de ces seuils. Pour l’O3, ces dépassements (calculés en moyenne sur la période 2018-2020) concernent un nombre significatif d’agglomérations. À l’inverse, le nombre d’agglomérations concernées par des dépassements est au plus bas pour le NO2 et les PM10, respectivement deux et zéro. Cette situation s’explique en partie par les mesures de restrictions des déplacements et de l’activité économique prises pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Par ailleurs, l’année 2020 est marquée par un épisode de pollution à l’O3 d’ampleur nationale. Des épisodes de pollution aux particules plus restreints sont également observés en métropole et en outre-mer.
Des polluants non réglementés font également l’objet d’une surveillance spécifique en France
— Compte tenu de leurs effets potentiels sur la santé humaine, la France développe progressivement un réseau de surveillance pérenne de la présence dans l’air ambiant du carbone suie, des particules de diamètre inférieur à 1 μm (PM1), majoritairement constituées de particules ultrafines, des pesticides et des pollens.
En 2019, la plupart des pays d’Europe, dont la France, dépassent les seuils réglementaires de qualité de l’air pour au moins un polluant
— La législation européenne impose, pour certains polluants atmosphériques, des plafonds d’émission par État membre, ainsi que des seuils réglementaires communs de concentration dans l'air ambiant pour la protection de la santé humaine. Les plafonds d’émission sont majoritairement respectés : en 2019, seuls quatre États membres dépassent au moins l’un de leurs plafonds d’émission. La France n’est pas concernée. En revanche, les seuils réglementaires de qualité de l’air pour la protection de la santé fixés pour les PM10, les PM2,5, le NO2 et l’O3 ne sont totalement respectés que par cinq pays de l’Union européenne. Neuf États membres, dont la France, sont concernés par des dépassements pour les PM10, le NO2 et l’O3. Les données utilisées ici pour la comparaison européenne sont celles de 2019, celles de 2020 n’étant pas encore compilées au niveau européen.
Mise à disposition des données
Les données sont mises à disposition au travers d’un explorateur qui permet notamment de prévisualiser les fichiers de données et de sélectionner le format de téléchargement. Elles sont également disponibles au moyen d’une interface de programmation applicative (API), qui permet d’automatiser les requêtes.
Les indicateurs mis à disposition sont organisés selon le niveau géographique d’agrégation des données : national ou territorial.
Ils couvrent au maximum la période 2000-2020 (2007-2020 ou 2009-2020 pour certains indicateurs et polluants). Ils concernent les cinq polluants les mieux suivis de 2000 à 2020 : dioxyde de soufre (SO2), dioxyde d’azote (NO2), ozone (O3), particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10) et particules de diamètre inférieur à 2,5 µm (PM2,5).
Certains indicateurs permettent d’apprécier l’évolution des niveaux de polluants et d’autres de l’évolution du respect de certains seuils réglementaires.
- L’évolution des concentrations moyennes annuelles de SO2, NO2, O3, particules PM10 et PM2,5, en fond urbain, en indice base 100
- L’évolution des concentrations moyennes annuelles de SO2, NO2, particules PM10 et PM2,5, en µg/m3
- L’évolution des dépassements de certains seuils réglementaires de qualité de l'air fixés pour la protection de la santé, dans les agglomérations pour le NO2, l'O3, les particules PM10 et PM2,5
- L’évolution de l’indicateur d’exposition moyenne aux particules PM2,5 en fond urbain
- L’évolution du pourcentage de stations de mesure ne respectant pas certains seuils réglementaires fixés pour la protection de la santé pour le NO2 et les particules PM10
- L’évolution du pourcentage de stations de mesure ne respectant pas le seuil réglementaire en O3 fixé pour la protection de la santé, en fond urbain
- L’évolution du pourcentage de stations de mesure ne respectant pas le seuil réglementaire en O3 fixé pour la protection de la végétation, en fond rural
- Nombre d’années de dépassement des seuils réglementaires fixés pour la protection de la santé, par agglomération pour le NO2, l'O3, les particules PM10 et PM2,5
- La situation des agglomérations vis-à-vis des seuils réglementaires fixés pour la protection de la santé, pour le NO2 et les particules PM10 de 2016 à 2020
Résultats détaillés et complémentaires
- Des résultats détaillés du bilan de la qualité de l’air extérieur en France en 2020 sont accessibles et relatifs :
> aux rejets de polluants dans l’air
> aux niveaux de polluants dans l’air
- Des résultats complémentaires sont accessibles sur le site du centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique :
Méthodologie
Depuis 2005, le SDES produit chaque année un indicateur sur la pollution de l’air en milieu urbain dans les zones éloignées de toutes sources directes d’émission en France métropolitaine, hors Corse. S’appuyant sur des séries de données débutant à l’année 2000, cet indicateur, calculé en indice, est décliné par strate de taille d’agglomérations (quatre classes) et par polluant (dioxyde de soufre - SO2, dioxyde d’azote - NO2, ozone - O3, particules de diamètre intérieur à 10 µm - PM10 et particules de diamètre inférieur à 2,5 µm - PM2,5). Les critères de sélection des stations et des données, le traitement des données brutes et les différentes étapes de calculs sont décrites dans ce document méthodologique.
Données relatives à la publication
Le Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air (LCSQA) assure la coordination technique du dispositif de surveillance de la qualité de l’air en France.
Voir l'article : Le dispositif de surveillance de la qualité de l’air en France