Based on a selection of commented maps and key indicators, this compendium provides an overview of the main uses of coastal and marine areas in France and its overseas territories. It adresses their impacts on the environment, the measures put in place to preserve ecosystems, and the effects of climate change, particularly in terms of natural coastal hazards. Finally, it illustrates the important place of France at the global level due to its second rank in terms of covered maritime space and its maritime economic power.
Avertissement : la version mise en ligne le 11 avril 2024 comporte une modification des pages 108-109 relatives à l'érosion du littoral par rapport à la version initiale publiée en mars dernier. Ces deux pages comportent désormais uniquement des informations sur les données d'observation du recul du trait de côte. S'agissant des scénarios prospectifs les plus récents sur les conséquences du recul du trait de côte aux horizons 2050 et 2100, le lecteur pourra se reporter aux publications du Cerema.
L'essentiel en infographie
Principaux chiffres relatifs à la mer et au littoral.

Activités de la mer et du littoral
525 000 emplois dans l’économie maritime en 2019 répartis ainsi :
Tourisme : 64,1 %
Pêche et aquaculture : 7,1 %
Marine nationale : 7,1 %
Construction et réparation de navires : 6 %
Transport maritime et fluvial : 5,4 %
Autres (Recherche, protection de l’environnement littoral et marin, extraction de matériaux…) : 10,2 %
Sur les communes du littoral français (hors Mayotte) :
8 millions de résidents permanents en 2020
1 résident sur 8 exposés aux risques de submersion marine
5,5 millions de logements en 2019
20 % des côtes sont en recul, soit 900 km (hors Guyane)
Le niveau des mers a augmenté de 10cm entre 1993 et 2020.
État des eaux et pollution
47 % des eaux littorales atteignent un bon état ou un très bon état écologique en 2022 :
Très bon état : 10,5 %
Bon état : 36,3 %
État moyen : 32,5 %
État médiocre : 12,5 %
État mauvais : 5,8 %
78 % des 2 074 sites de baignade de France métropolitaine sont classés en qualité excellente en 2022
63 % des pollutions confirmés proviennent des hydrocarbures
80 % des déchets en mer sont des plastiques qui se fragmentent : 17 000 à 88 000 micro-plastiques flottants par kilomètre carré.
De 70 à 500 déchets dans les fonds marins par kilomètre carré
Les chiffres des micro-déchets et des déchets des fonds marins représentent la densité moyenne de déchets entre 2015 et 2020 pour les sous-régions marines de France métropolitaine.
350 déchets pour 100 m de plage en 2021
Santé des écosystèmes
Seulement 5 % des espèces et 6 % des habitats marins et côtiers sont dans un état de conservation favorable (entre 2013 et 2018).
État de conservation des espèces :
État favorable : 5 %
État défavorable inadéquat : 22 %
État défavorable mauvais : 27 %
État inconnu : 46 %
État de conservation des habitats :
État favorable : 6 %
État défavorable inadéquat : 53 %
État défavorable mauvais : 35 %
État inconnu : 6 %
4 fois plus de mammifères marins échoués sur les côtes métropolitaines entre les années 90 et 2020.
62 % des récifs coralliens inventoriés dans les Antilles françaises et l’océan indien (hors îles éparses) sont dégradés en 2020.
32,5 % de l’espace maritime français est couvert par des aires marines protégées en 2022.
58 % des mangroves nationales (hors Polynésie française) font l’objet de mesures de protections en 2022.
Explications en vidéo
Avec ses 11 millions de km2 de mers et d'océans, la France dispose de la 2ᵉ plus grande étendue maritime mondiale.
Découvrez en deux minutes en vidéo les activités de l'économie maritime française, leurs impacts sur l'environnement et les moyens dont la France se dote pour préserver les écosystèmes, s'adapter aux effets du changement climatique, tout en valorisant le potentiel économique de ses territoires littoraux.
Principaux résultats
En raison de leur situation géographique et de la richesse de leur patrimoine naturel et culturel, les territoires littoraux de France métropolitaine et des Outre-mer concentrent de multiples usages et activités : tourisme, construction, transport, production d’énergie, extraction de matériaux marins, pêche, aquaculture, etc. Le littoral français se caractérise toutefois par de fortes disparités territoriales en matière de dynamiques démographiques et économiques. Le secteur du tourisme constitue le principal pourvoyeur d’emplois de l’économie maritime. Les filières de la pêche et de la conchyliculture présentent une forte diversité, tant en matière de métiers que de structures et moyens d’exploitation. Le transport maritime, principal mode de transport des marchandises, est un maillon essentiel des échanges mondiaux. Le développement des énergies marines renouvelables représente un enjeu pour les territoires concernés par un potentiel éolien en mer conséquent.
La France abrite une grande diversité d’écosystèmes marins et côtiers répartis sur l’ensemble du globe. Ces écosystèmes sont des lieux d’alimentation, de reproduction et de repos pour de nombreuses espèces. Avec ses territoires ultramarins, la France héberge près de 60 000 km² de récifs coralliens, une superficie de 880 km² de mangroves et 18 % des 240 000 espèces marines répertoriées au niveau mondial. Très riches en biodiversité, les milieux marins et littoraux français fournissent à la société de nombreux services. Pourtant, de multiples pressions (surpêche, capture d’espèces menacées, urbanisation exponentielle, tourisme croissant, accumulation de déchets plastiques, pollution des milieux, changement climatique, etc.) pèsent aujourd’hui sur eux en les rendant fragiles et vulnérables. Ainsi, 7 % de la faune et 2 % de la flore marine présentes et évaluées en France sont menacées ou déjà éteintes en 2022, en dépit des dispositifs de préservation ou de protection déjà en place.
— Changement climatique et risques littoraux
Les océans et les mers jouent un rôle majeur dans la régulation du climat et sa stabilité. Près d’un tiers du dioxyde de carbone (CO2) rejeté chaque année dans l’atmosphère par les activités humaines est ainsi absorbé par l’océan, ce qui en fait un puits de carbone majeur. Depuis 1970, cet écosystème a emmagasiné près de 91 % de la chaleur générée par l’effet de serre induit par la hausse des émissions des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère. Le changement climatique a des effets en cascade d’ores et déjà palpables sur les océans : réchauffement des eaux marines, fonte de la banquise et des glaciers, élévation du niveau de la mer, acidification des océans, vagues de chaleur océaniques, etc. Ces phénomènes mettent en péril la santé des océans et des écosystèmes qu’ils abritent, accentuent la dégradation des littoraux, augmentent la vulnérabilité à l’érosion côtière et à la submersion marine et représentent une menace pour nos modes et conditions de vie, les activités économiques et l’ensemble de l’environnement.
— Situation de la France dans le monde
Du fait de son second rang mondial en matière de surface maritime couverte et de sa puissance économique maritime, la France joue un rôle majeur dans les négociations internationales pour préserver les écosystèmes et exploiter durablement les ressources marines et côtières. La sélection d’indicateurs présentée dans cette partie permet d’illustrer le positionnement de la France au sein de l’Union européenne et dans le monde.
Données
Des tableaux et graphiques associés à la publication sont téléchargeables.