Les éco-activités constituent 2,1 % de la valeur ajoutée de l’économie nationale
En 2019, la valeur ajoutée provenant des éco-activités s’élève à 44,9 Md€, soit 2,1 % de celle de l’ensemble des branches au niveau national. Les énergies renouvelables, la maîtrise de l’énergie, l’agriculture biologique et la gestion des eaux usées et des déchets génèrent les montants de valeur ajoutée les plus élevés. Entre 2004 et 2019, la valeur ajoutée des éco-activités s’est accrue en moyenne de 4,2 % par an contre 2,3 % pour l’ensemble de l’économie (respectivement + 3 % et + 1,2 %, hors inflation). La part des éco-activités dans la valeur ajoutée totale passe ainsi de 1,6 % en 2004 à 2,1 % en 2019.
Évolution de la valeur ajoutée dans les éco-activités, entre 2004 et 2019 en indice base 100 en 2004 à partir de valeurs en euros courants
p = données provisoires.
Champ : France.
Sources : SDES ; Insee, EAP, Ésane, Comptes nationaux base 2014 ; Ademe ; Agence Bio
Forte progression de l’agriculture biologique
En 2019, la production des éco-activités atteint 115 milliards d’euros (Md€), soit 2,7 % de la production française totale. Près des trois quarts (73 %) de cette production sont générés par la production d’énergies renouvelables, les activités liées à la maîtrise de l’énergie, celles visant la protection des sols et des masses d’eau (qui comprennent l’agriculture biologique) et la gestion des déchets et des eaux usées. Entre 2004 et 2019, la production des éco-activités a augmenté de 4,3 % par an en moyenne contre 2,5 % pour l’ensemble de l’économie (respectivement + 3,1 % et + 1 % hors inflation).
L’agriculture biologique a fortement contribué à cette progression, avec une croissance de 13 % par an sur cette période. Le nombre d’exploitations engagées dans ce mode de production a été multiplié par quatre entre 2004 et 2019. On en compte 47 260 en 2019 (53 250 en 2020). La part des surfaces cultivées en mode de production biologique est passée de 1,9 % en 2004 à 8,5 % en 2019 (9,5 % en 2020).
Avec une croissance moyenne de 7,5 % par an entre 2004 et 2019, la production d’énergie renouvelable a également contribué significativement à la progression d’ensemble des éco-activités. Le bois-énergie, le photovoltaïque, l’éolien et l’hydroélectricité constituent les filières les plus importantes en termes de valeur de marché (énergie vendue, fabrication et installation des équipements, études, exportations). Toutefois, les filières concourant à la production de biogaz et à la fabrication et l’installation de pompes à chaleur sont celles qui progressent le plus rapidement au cours des années 2015-2019. La production des activités liées à la maîtrise de l’énergie a également soutenu la progression d’ensemble des éco-activités, mais dans une moindre mesure (+ 5,1 % par an entre 2004 et 2019).
Production, valeur ajoutée et commerce extérieur dans les éco-activités, en 2019 en millions d’euros courants
N.B. Ce tableau constitue une version corrigée, des chiffres en erreur ayant été détectés sur la version mise en ligne en mars 2022.
(p) = données provisoires.
Notes : les exportations et les importations sont évaluées franco à bord (FAB) ; les échanges extérieurs portant sur l’agriculture et les services sont exclus ; du fait des arrondis, les totaux et sous-totaux peuvent différer de la somme des composantes.
Champ : France.
Sources : SDES ; Insee, Ésane, EAP, Comptes nationaux base 2014 ; Douanes ; Ademe ; Agence Bio. Traitements : SDES, 2021
La balance commerciale en léger déficit en 2019
En 2019, les exportations de produits relevant des éco-activités s’élèvent à 9,1 Md€ et les importations à 9,3 Md€. La balance commerciale des éco-activités apparaît ainsi légèrement déficitaire alors qu’entre 2004 et 2018, elle était toujours en excédent, dépassant même les deux milliards d’euros en 2006 et 2007. La forte progression des importations de véhicules électriques en 2019 explique en grande partie cette dégradation.
Évolution des exportations et des importations dans les éco-activités en millions d’euros courants
Note : les exportations et les importations sont évaluées FAB (franco à bord).
Sources : Douanes ; Ademe ; Agence Bio ; Eurostat. Traitements : SDES, 2021
De façon générale, le solde commercial est déficitaire dans trois domaines : les déchets, les énergies renouvelables et la maîtrise de l’énergie. Ainsi, les sacs à déchets sont nettement plus importés qu’exportés (120 M€ contre 430 M€). Il en va de même pour certains composants pour produire de l’énergie éolienne (groupes électrogènes) ou de certains matériaux utilisés pour l’isolation des logements (laine de laitier, panneaux en fibre de verre, plaques en polystyrène).
En revanche, les échanges extérieurs de matières premières de recyclage sont en excédent de 2,4 Md€ en 2019. Les ventes de métaux de récupération (issus des déchets et résidus de fonte, fer, acier et cuivre) à l’étranger excèdent largement leurs achats à des non-résidents, avec un excédent autour de 2 Md€ depuis 2006 malgré la volatilité du cours des matières premières. Avec un solde positif de 135 M€ en 2019, la France est également exportatrice nette pour les papiers-cartons recyclés. Toutefois, ce solde recule sensiblement en 2019 par rapport à 2018, atteignant alors + 180 M€. Concernant les matières à base de plastique ou de caoutchouc recyclés, la valeur exportée dépasse systématiquement les importations depuis 2007. Cependant, l’excédent s’amenuise régulièrement depuis 2012, passant de 176 M€ cette année à 86 M€ en 2019.
21 fiches thématiques : Bilan environnemental de la France - Édition 2021
Cet article fait partie de la publication « Bilan environnemental de la France - Édition 2021 » qui propose une vue d'ensemble des dépenses de protection de l’environnement, ainsi qu’un aperçu de l’état des écosystèmes et des interactions entre l’environnement et l’économie.
21 fiches thématiques abordent les grands enjeux et l’état des connaissances des principaux domaines environnementaux : milieux naturels, exposition aux risques, économie verte, consommation de matières, émissions de gaz à effet de serre, énergies renouvelables, etc.
Ce panorama, au travers d’indicateurs physiques et monétaires, mobilise de nombreuses sources et met en perspective les évolutions récentes sur ces domaines.
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