L’emploi dans les métiers verts
Les métiers verts, soit les métiers dont la finalité est directement environnementale, emploient 141 000 personnes en 2019, ce qui représente 0,5 % de l’emploi total. La grande majorité de ces professionnels exerce un métier lié à la production ainsi qu’à la distribution d’énergie et d’eau (41 %) ou encore à l’assainissement et au traitement des déchets (36 %).
Les autres (23 %) occupent un métier dans le domaine de la protection de la nature et de l’environnement. Dans ce domaine, un peu plus de la moitié des actifs (52 %) exerce le métier de technicien de l’environnement et du traitement des pollutions
Note : les effectifs sont arrondis au millier près. La somme de l’emploi de chaque domaine diffère ainsi de l’emploi total arrondi.
Champ : actifs occupés âgés de 15 ans ou plus résidant en France entière.
Source : Insee, recensement de la population 2019. Traitements : SDES, 2023
L’emploi dans les métiers verts selon le genre
Les professions vertes sont principalement exercées par des hommes : 82 % des emplois sont occupés par des hommes contre 52 % pour l’ensemble des professions. La surreprésentation masculine est notamment très marquée pour les métiers de l’assainissement et du traitement des déchets. D’une façon générale, elle est à rapprocher de l’importance du nombre d’ouvriers parmi les professionnels des métiers verts. Les femmes sont proportionnellement un peu plus nombreuses, tout en restant minoritaires, dans les métiers liés à la protection de la nature et de l’environnement qui requièrent un niveau de qualification élevé.
Champ : actifs occupés âgés de 15 ans ou plus résidant en France entière.
Source : Insee, recensement de la population 2019. Traitements : SDES, 2023
L’emploi dans les métiers verts selon le diplôme
La répartition par niveau de diplôme des professionnels exerçant un métier vert est globalement comparable à celle de l’ensemble des professions. Les titulaires d’un Bac +2 ou plus sont cependant moins représentés (37 % contre 43 %) alors que sont davantage représentés les professionnels n’ayant pas ou peu de diplôme (17 % contre 13 %) ou ceux disposant d’un diplôme de type BEP/CAP (27 % contre 24 %).
Les plus hauts niveaux de qualification sont davantage présents dans les métiers de la protection de la nature et de l’environnement pour lesquels les deux tiers des professionnels disposent d’un diplôme de niveau Bac +2 ou plus, ainsi que dans les métiers de la production et distribution d’énergie et d’eau (47 %).
Les niveaux de qualification inférieurs au Bac, les non-diplômés ou ceux ayant un niveau inférieur au brevet des collèges, caractérisent les métiers de l’assainissement et du traitement des déchets.
Champ : actifs occupés âgés de 15 ans ou plus résidant en France entière.
Source : Insee, recensement de la population 2019. Traitements : SDES, 2023
L’emploi dans les métiers verts et la situation professionnelle
Les professionnels des métiers verts sont tous salariés et occupent pour la plupart un emploi à durée indéterminée (88 % contre 74 % pour l’ensemble des professions). Seulement 7 % exercent leur métier à temps partiel (contre 17 % pour l’ensemble des professions). Les emplois à durée déterminée concernent davantage les professionnels travaillant dans l’assainissement et le traitement des déchets (10 %).
Champ : actifs occupés âgés de 15 ans ou plus résidant en France entière.
Source : Insee, recensement de la population 2019. Traitements : SDES, 2023
L’emploi dans les métiers verdissants
Les métiers verdissants sont des métiers dont la finalité n’est pas directement environnementale, mais dont les compétences évoluent pour intégrer les enjeux environnementaux. L’identification statistique de ces métiers est complexe. D’une part, les nomenclatures statistiques utilisées pour décrire les métiers ne permettent pas toujours d’identifier les métiers les plus directement concernés. D’autre part, la frontière entre les métiers verts et les métiers verdissants peut être difficile à délimiter. Enfin, le degré de verdissement d’un métier étant difficile à apprécier, seuls les effectifs totaux des métiers identifiés comme verdissants sont comptabilisés, même si certains d’entre eux peuvent ne pas s’être encore engagés dans la transition écologique.
Ces métiers renvoient à une grande diversité de professions. En 2019, les professions dites verdissantes concernent 3,8 millions de personnes, soit 14 % de l’emploi total. Un peu plus des trois quarts des professionnels exercent dans des domaines d’activités liés au bâtiment (37 %), à l’industrie (20 %) et aux transports (20 %).
* Agriculture, sylviculture : uniquement les ingénieurs, cadres et techniciens d’étude, de conseil, d’exploitation et de contrôle, contremaîtres ou agents d’encadrement (voir méthodologie).
Note : les effectifs sont arrondis au millier près. La somme de chaque domaine est ainsi différente de l’emploi total arrondi.
Champ : actifs occupés âgés de 15 ans ou plus résidant en France entière.
Source : Insee, recensement de la population 2019. Traitements : SDES, 2023
L’emploi dans les métiers verdissants selon le genre
À l’instar des métiers verts, la surreprésentation masculine caractérise les professionnels des métiers verdissants (81 % contre 52 % pour l’ensemble des professions). Ce constat est particulièrement marqué dans les métiers liés au bâtiment (gros œuvre, second œuvre, conduite de travaux), à la maintenance ou à l’entretien des espaces verts. Les professions verdissantes liées aux achats et au tourisme-animation sont en revanche les plus féminisées. Comme pour les professions vertes, les femmes sont proportionnellement plus nombreuses parmi les professions les plus qualifiées.
* Agriculture, sylviculture : uniquement les ingénieurs, cadres et techniciens d’étude, de conseil, d’exploitation et de contrôle, contremaîtres ou agents d’encadrement (voir méthodologie).
Champ : actifs occupés âgés de 15 ans ou plus résidant en France entière.
Source : Insee, recensement de la population 2019. Traitements : SDES, 2023
L’emploi dans les métiers verdissants selon le diplôme
La répartition des professions verdissantes selon le niveau de diplôme est, comme pour les professions vertes, globalement comparable à l’ensemble des professions. Les professionnels ayant un diplôme de type BEP/CAP sont cependant plus nombreux dans les emplois verdissants (31 % contre 24 % pour l’ensemble des professions). Par contre, les professionnels titulaires d’un diplôme supérieur au BAC sont moins représentés (35 % contre 43 % pour l’ensemble des professions).
Les professionnels les plus diplômés sont notamment employés dans la recherche et le développement, dans l’industrie (contrôle-qualité et design industriel), les achats, mais aussi dans le domaine de la conception et des études dans le bâtiment. Les professionnels ayant un niveau de formation inférieur au brevet des collèges ou non-diplômés et ceux ayant un niveau de qualification inférieur au Bac se concentrent, quant à eux, sur les métiers du bâtiment (second et gros œuvre), du transport (conduite), de l’entretien des espaces verts, et de la maintenance dans l’industrie.
* Agriculture, sylviculture : uniquement les ingénieurs, cadres et techniciens d’étude, de conseil, d’exploitation et de contrôle, contremaîtres ou agents d’encadrement (voir méthodologie).
Champ : actifs occupés âgés de 15 ans ou plus résidant en France entière.
Source : Insee, recensement de la population 2019. Traitements : SDES, 2023
L’emploi dans les métiers verdissants selon le contrat
La répartition des emplois, selon le type de contrat, pour l’ensemble des métiers verdissants est comparable à celle de l’ensemble des professions. Contrairement aux métiers verts, il existe une part non négligeable de professionnels indépendants dans les métiers verdissants (13 %). Ces professionnels indépendants se trouvent principalement dans les métiers liés au domaine du bâtiment (21 % des professionnels dans ce secteur), dans le métier du design industriel (42 %) et dans le métier d’entretien des espaces verts (22 %).
La majorité des professionnels exerçant un métier verdissant occupent un emploi sans limite de durée (73 %) tandis que seulement 8 % d’entre eux exercent un emploi à durée déterminée.
Les professionnels du tourisme et de l’animation (33 %) ainsi que ceux de la recherche publique (31 %) sont les plus concernés par les emplois à durée limitée. Près de 50 % des professionnels du tourisme et de l’animation travaillent à temps partiel.
Champ : actifs occupés âgés de 15 ans ou plus résidant en France entière.
Source : Insee, recensement de la population 2019. Traitements : SDES, 2023
L’évolution de l’emploi entre 2014 et 2019
Entre 2014 et 2019, la part, dans l’emploi total, des professions en lien avec l’environnement est restée stable, à 0,5 % au niveau des professions vertes, et à 14 % pour les professions verdissantes. Cependant, le nombre de professionnels occupant un métier vert décroît (- 3,4 %), alors que celui des métiers verdissants augmente légèrement (+1,4 %). Sur la même période, dans l’ensemble de l’économie, l’emploi, toutes professions confondues, a progressé de 1,7 %.
L’emploi dans les métiers verts entre 2014 et 2019
La structure par domaine de métiers verts reste relativement stable au cours de la période 2014-2019, même si les métiers de la protection de la nature et de l’environnement sont davantage représentés en 2019 (+ 3 points par rapport à 2014).
Cependant, certains types de profession connaissent une hausse des effectifs. Notamment, les métiers « Techniciens de l’environnement et traitement des pollutions » (+ 1 255 emplois, soit une hausse de 8 %) ; les métiers « Ouvriers qualifiés de l’assainissement et du traitement des déchets » (+ 600 emplois, soit une hausse de 8 %) ; les métiers « Ingénieurs et cadres techniques de l’environnement » (+ 750 emplois, soit une hausse de 7 %) et les métiers « Agents techniques forestiers et gardes des espaces naturels » (+ 470 emplois, soit une hausse de 13 %).
A contrario, les effectifs baissent nettement parmi les agents de maîtrise et techniciens en production et distribution d’énergie, eau, chauffage (- 6 244 emplois, soit un recul de 14 %). Ce constat s’observe aussi au niveau des ouvriers qualifiés des autres industries (eau, gaz, énergie, chauffage) avec une baisse de 11 % (- 1 007 emplois).
En % et en nombre d’emplois
Champ : actifs occupés de 15 ans ou plus résidant en France entière.
Source : Insee, recensement de la population 2014 et 2019. Traitements : SDES, 2023
L’emploi dans les métiers verdissants entre 2014 et 2019
La structure par domaines de métiers est quasiment identique en 2014 et 2019. Les domaines rassemblant le plus d’emplois sont le bâtiment (37 % en 2019 contre 39 % en 2014), l’industrie (20 % en 2019 contre 19,1 %), les transports (19,8 % en 2019 contre 19,5 %).
Le recul observé dans le domaine du bâtiment s’explique par une perte notable des effectifs d’emploi en 2019, notamment, dans les métiers du second œuvre (- 30 549 emplois, soit une baisse de 4,9 %) et du gros œuvre (- 37 622 emplois, soit une baisse de 8 %).
Un certain nombre de métiers voient leurs effectifs progresser de manière conséquente. C’est le cas par exemple dans l’industrie (+ 40 000 emplois, soit une hausse de 5,5 %), avec notamment le métier du contrôle-qualité (+ 27 000 emplois, soit une augmentation 15,5 %), dans le domaine des transports (+ 24 000 emplois, soit une hausse de 3,3 %) avec les métiers de la conduite (+ 17 000 emplois, soit une augmentation de 3,2 %), ou dans celui du tourisme et de l’animation (+ 20 000 emplois, soit une hausse de 11,6 %), induit principalement par la hausse des animateurs socioculturels et de loisirs (+ 17 000 emplois, soit une augmentation de 11,1 %).
En % et en nombre d’emplois
Champ : actifs occupés de 15 ans ou plus résidant en France entière.
Source : Insee, recensement de la population 2014 et 2019. Traitements : SDES, 2023
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Méthodologie : mesurer l’emploi à partir des métiers exercés par les individus
Deux approches ont été développées par l’Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte (Onemev) pour observer et mesurer l’emploi lié à l’économie verte : la première repose sur les activités des entreprises, la seconde, présentée ici, s’intéresse aux métiers des individus. Cette approche vise à quantifier le nombre de personnes occupant un métier dit « vert » ou « verdissant » (voir définitions ci-après).
La nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) est utilisée pour compter et caractériser les personnes occupant une profession de l’économie verte à partir des données du recensement de la population (RP) de l’Insee.
Les dernières données disponibles proviennent du recensement de la population 2018. Le RP d’une année donnée se compose de cinq enquêtes annuelles de recensement (EAR). Ainsi, le RP 2019 comprend les EAR de 2017 à 2021.
Limites méthodologiques
Les métiers « verts » et « verdissants » sont identifiés à partir de diverses sources de données : répertoire opérationnel des métiers et des emplois (ROME) de Pôle emploi ; nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) de l’Insee. Les nomenclatures utilisées dans ces sources ne peuvent, par nature, retracer de façon fine l’ensemble des évolutions des métiers liés à l’environnement. La liste des métiers de l’économie verte n’est donc pas exhaustive et le nombre d’emplois correspondant est vraisemblablement sous-estimée. La méthodologie de suivi des métiers verts a été revue à l’occasion de la refonte de la PCS 2020 : les métiers verts seront désormais identifiés à partir de libellés d’emploi. Il faudra attendre les résultats du recensement de la population 2022, disponible en 2024, pour mesurer pleinement les effets de ce changement méthodologique.
L’identification des professions verdissantes est complexe et le verdissement effectif ne touche vraisemblablement qu’une partie des professionnels potentiellement concernés. Faute de pouvoir estimer cette part, l’ensemble des effectifs d’une même profession est pris en compte pour les chiffrages.
Les activités agricoles ne sont pas encore bien intégrées dans la liste des métiers verts et verdissants : les exploitants « bio » par exemple ne sont pas pris en compte, car difficilement identifiables dans les nomenclatures, alors que ceux à 100 % bio devraient être inclus dans les métiers verts. D’après les chiffres 2022 du secteur bio publiés par l’Agence Bio, 60 483 exploitations agricoles sont engagées en bio (contre 47 003 en 2019), représentant 14 % de l’ensemble des exploitations (contre 10,6 % en 2019) ; l’agriculture biologique représente 16,3 % de l’emploi agricole en France avec 215 000 emplois directs estimés (contre 179 500 en 2019). Pour les métiers verdissants, seuls les métiers d’ingénieurs et cadres d’étude et d’exploitation de l’agriculture, de la pêche, des eaux et forêts, ainsi que les techniciens d’étude et de conseil, les techniciens d’exploitation et de contrôle et les contremaîtres ou agents d’encadrement sont actuellement retenus. Or une large partie des métiers de la production agricole (généralement non-salariés) évoluent ou sont appelés à évoluer pour intégrer les enjeux environnementaux.
Pour plus d’informations sur la quantification de l’emploi selon l’approche « métiers », se référer à la méthodologie publiée sur le site de l’Onemev (rubrique Les ressources > Les méthodologies).