Les études et données statistiques sur la rénovation des logements permettent de caractériser l’état du parc de logements au regard des classes de consommation énergétique, d'analyser la dynamique de rénovation et les caractéristiques des travaux, de suivre les dispositifs de soutien public à la rénovation. Ils se fondent sur l'exploitation de données administratives ou d'enquêtes spécifiques.
Le parc de logements par classe de performance énergétique au 1er janvier 2024
AccrocheLa rénovation du parc immobilier constitue un levier important pour atteindre les objectifs énergétiques et climatiques de la France. Elle est appuyée par un ensemble d'aides publiques et un cadre législatif renforcé. Ainsi, une exigence minimale de performance énergétique a été introduite à compter du 1er janvier 2023 par les lois « Énergie et Climat » et « Climat et Résilience » pour définir un logement décent. Dans ce contexte, il importe de disposer d’estimations régulièrement actualisées sur l’état du parc de logements par classe de diagnostic de performance énergétique (DPE). Cette publication présente l’estimation de la performance énergétique du parc de logements au 1er janvier 2024. Elle se fonde sur les DPE collectés par l’Ademe entre octobre 2023 et mars 2024 (1,3 million de logements diagnostiqués), après extrapolation à l’ensemble du parc de logements.
Les rénovations énergétiques par geste aidées par MaPrimeRenov’ en 2023
AccrocheEntre 2020 et 2023, 2,3 millions de dossiers MaPrimeRénov’ ont été déposés pour des rénovations par geste (i.e. hors rénovations d’ampleur), dont 505 000 en 2023. Environ deux tiers d’entre eux ont été soldés avant la fin de 2023. Les dossiers soldés en 2023 ont concerné environ 470 000 logements. Les économies d'énergie conventionnelles liées à ces rénovations par geste s’élèvent à 3,1 TWh/an, soit 6,6 MWh/an par logement. Les pompes à chaleur (PAC), dont les gains énergétiques conventionnels sont élevés (13,9 MWh/an par logement), représentent environ le quart des gestes subventionnés en 2023 et les deux tiers des économies d'énergie. Avec 97 % des économies d’énergie conventionnelles sur la période 2020-2023, les maisons individuelles sont les principales bénéficiaires des rénovations aidées (dans les copropriétés, l’aide ne porte que sur les parties privatives).
Les rénovations énergétiques d’ampleur aidées par l’Anah en 2023
AccrocheEn 2023, 71 600 logements ont engagé des rénovations d’ampleur, pour des économies d’énergie conventionnelles attendues de 0,9 TWh/an avec les dispositifs dédiés de l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Les rénovations aidées par le forfait « Rénovation globale » sont en forte hausse avec 7 500 dossiers engagés contre 1 700 en 2022. Ces rénovations bénéficient pour la plupart d’au moins un des bonus « sortie de passoire énergétique » et « bâtiment basse consommation ». 30 200 propriétaires occupants ayant des ressources modestes ont engagé des travaux de rénovation avec MaPrimeRénov’ Sérénité. 30 200 propriétaires occupants ayant des ressources modestes ont engagé des travaux de rénovation avec MaPrimeRénov’ Sérénité. 3 700 propriétaires bailleurs ont engagé des rénovations dans le cadre du dispositif Loc’Avantages. 579 rénovations d’ampleur concernant 30 200 logements ont été engagées avec MaPrimeRénov’ Copropriétés.
Les rénovations énergétiques aidées du secteur résidentiel entre 2016 et 2021
AccrocheEn 2021, 2,7 millions de logements ont bénéficié d’une des quatre principales aides à la rénovation énergétique. Les certificats d’économie d’énergie (CEE) sont la principale aide distribuée : 87 % des logements aidés y ont recouru. MaPrimeRenov’, lancée en 2020, monte en charge et concerne 13 % des logements aidés pour des travaux achevés. 7 % des logements bénéficient du crédit d’impôt à la rénovation énergétique (CITE), pour des travaux engagés avant 2021, date à laquelle l’aide a été supprimée. Enfin, « Habiter Mieux Sérénité » destiné aux ménages modestes, concerne 2 % des logements aidés. Les gains énergétiques conventionnels associés à ces rénovations sont estimés à 11 TWh/an, en hausse de 44 % par rapport à 2020. Les travaux portant sur le chauffage et l’eau chaude sanitaire représentent 58 % des gains énergétiques associés aux rénovations aidées de 2021.
La performance énergétique du parc locatif privé au 1er janvier 2023
AccrocheAu 1er janvier 2023, on estime à 18,5 % le taux de passoires énergétiques dans le parc locatif privé contre 15,7 % dans l’ensemble des résidences principales. Cet écart s’explique par les caractéristiques spécifiques de ce parc. Constitué pour près de 70 % d’appartements, le parc locatif privé est plus ancien, avec davantage de petits logements et de logements chauffés à l’électricité. Les propriétaires du parc locatif privé sont plutôt âgés (46 % ont entre 50 à 80 ans et 10 % ont plus de 80 ans). Environ la moitié des logements de ce parc concernent des propriétaires des deux derniers déciles de niveaux de vie, soit les revenus les plus élevés.Tableau de suivi de la rénovation énergétique dans le secteur résidentiel
AccrocheCe tableau de suivi de la rénovation énergétique poursuit deux objectifs. Il fournit des données de cadrage sur la consommation d’énergie du parc de logements : consommation d'énergie finale, bouquet d'énergies de chauffage, émissions de CO2, distribution par classe de consommation énergétique (DPE). Il met également à disposition des données statistiques sur le recours aux principales aides à la rénovation dans le secteur résidentiel (MaPrimeRénov', Certificat d'économie d'énergie (CEE), Crédit d'impôt à la transition énergétique (CITE), Habiter mieux Sérénité, TVA à taux réduit...) selon les caractéristiques des logements et des bénéficiaires.
Les réductions des émissions de gaz à effet de serre liées aux rénovations - Résultats de l'enquête Tremi 2020
AccrocheL’enquête Tremi (travaux de rénovation énergétique des maisons individuelles), réalisée en 2020 par l’Ademe (Agence de la transition écologique) et le SDES (Service des données et études statistiques) permet de quantifier les réductions conventionnelles d’émissions de gaz à effet de serre générées par les travaux de rénovation effectués par les ménages en maisons individuelles entre 2017 et 2019. On estime ainsi que les travaux réalisés en 2019 ont permis de diminuer de 2,1 MtCO2eq les émissions de CO2 conventionnelles du parc de maisons individuelles. Les postes de rénovation qui génèrent les plus fortes réductions de gaz à effet de serre sont les changements de systèmes de chauffage (mise en place d‘un appareil de chauffage vertueux tel qu’une pompe à chaleur ou un système solaire) et la transition d’une énergie fossile telle que le fioul à un système électrique ou au bois.
La rénovation énergétique des maisons individuelles - Résultats de l’enquête Tremi 2020
AccrocheLa comptabilisation et la caractérisation des rénovations énergétiques sont nécessaires pour bien piloter les politiques publiques dans ce domaine. L’enquête sur les travaux de rénovation énergétique des maisons individuelles (Tremi), réalisée en 2020 et copilotée par l’Agence de la transition écologique (Ademe) et le service des données et études statistiques (SDES), permet de décrire les caractéristiques des ménages ayant réalisé des rénovations en maisons individuelles entre 2017 et 2019 ainsi que les travaux associés.
Près de 6,4 millions de ménages ont réalisé au moins un geste pouvant améliorer la performance énergétique de leur maison entre 2017 et 2019, en France métropolitaine. Ces gestes sont très variés, allant du remplacement à l’identique d’une fenêtre cassée à la rénovation complète du logement.